la stratégie de réduction des risques sexuels chez les gays contestée par Act Up  - Rapport Lert-Pialoux

Rapport Lert-Pialoux

La stratégie de réduction des risques sexuels chez les gays contestée par Act Up

Le rapport de la Mission Pialoux-Lert sur la prévention et la réduction des risques sexuels pour les homosexuels est plutôt bien accueilli par les associations de lutte contre le sida, à l'exception notable d'Act Up qui accuse Roselyne Bachelot de vouloir "empêcher le débat" sur cette approche.

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Mis en ligne le 07/12/2009

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Le ministère de la Santé à dévoilé dans les grandes lignes, vendredi 27 novembre, les nouvelles orientations futur "plan VIH/IST", attendu pour la fin du premier trimestre 2010, à l'occasion de la remise du rapport de France Lert et Gilles Pialoux sur les nouvelles méthodes de prévention, en particulier chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH).

Les recommandations qu'ils contient devraient être largement reprise dans ce futur plan.

Réalisé par France Lert, chercheuse à l'Inserm et le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon (Paris), ce document qualifie de "priorité absolue et urgente" la prévention chez les hommes ayant des rapports homosexuels.

Le rapport s'inscrit dans "une approche de réduction des risques". Tout en rappelant que le préservatif reste "le socle de la prévention", il considère qu'un traitement rétroviral réduit le risque de transmission VIH.
Le rapport préconise notamment d'avancer la mise sous traitement des séropositifs ou encore d'étudier l'efficacité de pratiques sexuelles visant à contourner le préservatif (non-éjaculation, rapport insertif plutôt que réceptif quand on est séronégatif...).

La création de centres de santé sexuelle pour le public LGBT et la nomination d'un responsable de la "santé sexuelle LGBT" qui coordonnerait les experts scientifiques et associatifs sont également conseillés.

Ces nouvelles orientations, largement axée sur une stratégie de "réduction des risques sexuels", sont plutôt bien accueillies par les associations de lutte contre le sida, à l'exception notable d'Act Up.

L'association voit dans le rapport Lert-Pialoux "un prétexte pour imposer l’adoption d’une politique de réduction des risques qui ne peut que faire controverse au sein de la communauté gay" et accuse Roselyne Bachelot de vouloir "empêcher le débat". Act Up-Paris demande que les propositions qu'il contient soient discutées "au regard d’une stratégie globale de lutte contre le sida".

Aides, pour sa part, parle "d’un document clair et précis, rédigé par deux chercheurs reconnus pour leurs travaux dans le champ du VIH et dont les recommandations sont basé sur des études scientifiques et sur l’expérience des acteurs de terrain".

L'association Warning, se félicite que "le rôle des traitements et de l'approche par la 'réduction des risques sexuels' sont reconnus en matière de politique de prévention de l'infection à VIH ainsi que la place des tests rapides dans l'offre de dépistage" et voit dans les nouvelles orientations à venir "une politique plus réaliste, plus proche des personnes et en phase avec les connaissances scientifiques en prévention".

Mis en ligne le 30/11/2009

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