Pour le chef de l'Eglise belge, le sida n'est que justice
Nouvelle déclaration provocante du chef de l'Eglise catholique belge; pour lui, le sida est une punition logique pour ceux qui contractent la maladie. Des propos dénoncés par une grande partie de la classe politique et les associations LGBT et de lutte contre le sida.E-llico.com / Actus
Pour le chef de l'Eglise belge, le sida n'est que justice
Mis en ligne le 21/10/2010
Tags
Sur le même sujet
Belgique
manifestation d'homosexuels contre le nouvel archevêque de Bruxelles
manifestation d'homosexuels contre le nouvel archevêque de Bruxelles
Belgique
le chef de l'Eglise compare l'homosexualité à l'anorexie (+ vidéo)
le chef de l'Eglise compare l'homosexualité à l'anorexie (+ vidéo)
L'archevêque de Bruxelles, plus haut dignitaire de l'Eglise belge, le sida est une "sorte de justice immanente" qui survient lorsque l'on "malmène la nature profonde de l'amour humain".
C'est ce qu'il affirme dans un libre paru jeudi et qui suscite, naturellement, des réactions d'indignation en Belgique.
Mgr André Léonard n'en est pas à sa première déclaration à scandale. Ce religieux ultra-conservateur, récemment nommé archevêque de la capitale belge, est connu pour ses prises de position homophobes.
Dans un entretien resté tristement célèbre, il avait estimé que "les homosexuels avaient rencontré un blocage dans leur développement psychologique normal" et que l'homosexualité était donc une "anormalité".
En janvier dernier, il comparait cette fois l'homosexualité à l'anorexie.
Il a encore profité de sa consécration en mars dernier pour rappeler son hostilité au mariage homosexuel en vigueur en Belgique quelques jours après qu'un prêtre de Liège ait béni l'union de deux hommes.
La presse, les partis politiques et les associations homosexuelles ont régi aux dernières déclarations de Mgr Léonard.
Le parti libéral flamand les a qualifié "d'insulte pour les nombreux patients qui luttent contre la maladie et gens qui les soignent".
Le parti vert francophone Ecolo parle de propos "aussi stupides que discriminatoires".
"Avec de telles déclaration, il diabolise l'ensemble des malades du sida", a réagi vendredi l'association LGBT Cavaria.
Au cours d'une conférence de presse organisée dans l'urgence ce vendredi, le prélat a reconnu que ses propos avaient causé une "commotion" dans et hors de l'Eglise. Il s'est défendu d'avoir stigmatisé les séropositifs, mais a créé un distinguo entre les personnes contaminées par transfusion sanguine ou les enfants nés de mère séropositives et celles contaminées par voie sexuelle.
"D'après ce que j'ai lu dans de nombreux articles scientifiques, a-t-il affirmé, le sida s'est au début surtout multiplié à l'occasion de comportements sexuels avec toutes sortes de partenaires ou bien à la faveur de rapports sexuels anaux plutôt que vaginaux. Je dis simplement: il y a parfois des conséquences qui sont liées aux actes que nous posons".
Mis en ligne le 15/10/2010