Il s’agit d’un pasteur. La police l'a arrêté et fermé son Eglise. Il est homosexuel et militant gay. Selon le code pénal en vigueur dans le pays, il risque la perpétuité. Selon ses amis, il a réussi s'évader, mais il est encore en grande difficulté car activement recherché par la police.

Correspondant national de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, il se bat pour la dépénalisation de l'homosexualité dans son pays. Il alerte en vain depuis des années les ambassades occidentales qui subventionnent son gouvernement en leur demandant de faire pression sur celui-ci, pour qu'il cesse de persécuter les gays et les lesbiennes, selon Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie.

Malheureusement, l'histoire de ce jeune pasteur n'est pas isolée. Le 27 septembre 1999, le président ougandais, Yoweri Museveni déclarait que l'homosexualité est étrangère à la culture ougandaise,
et menaçait les gays et les lesbiennes d'arrestations immédiates. De fait, dans les mois qui ont suivi, cinq militants de l'association gaie et lesbienne Right Companion ont été incarcérés, battus et
rackettés. Une jeune lesbienne a été violée à deux reprises. La déclaration du président Museveni a suscité une réaction internationale ; le département d'Etat américain l’a notamment mis en garde, mais sans suite et les persécutions homophobes ont continué.

En 2000, un militant homosexuel d'un autre groupe, Lesgabix, a assassiné à Kampala. En 2001, lorsque Christopher Ssenyonjo, ancien évêque de l'Eglise anglicane d'Ouganda, a fait son coming out, le cardinal catholique Wamala ne manqua pas de rappeler que l'Eglise condamne l'homosexualité.

Aujourd'hui, le pasteur en fuite demande de l'aide. Le fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, en contact permanent avec lui, espère que le gouvernement français fera pression sur le
pouvoir ougandais.

"Que l'on prenne officiellement position contre ces arrestations arbitraires, que la question des droits de l'homme soit inscrite sur l'agenda diplomatique, et soit inscrite pour tous, sans distinction aucune. Ces hommes et ces femmes nous considèrent comme leur dernier espoir. Serons-nous à la hauteur de leurs attentes ? Serons-nous à la hauteur de nos propres valeurs ?" s’interroge Louis-Georges Tin.

Pour plus d'informations, écrire à : mailto:tin@idahomophobia.org

Vous pouvez également consulter le site de Open Door Center :
consultez le site.
Association LGBT, clandestine, dont le pasteur est le leader.

Mis en ligne le 03/11/05