Révocation d'un proviseur homosexuel qui tenait un blog  -

Révocation d'un proviseur homosexuel qui tenait un blog

Le proviseur du lycée Peytavin de Mende a été révoqué mardi dernier par le ministre de l'Education pour avoir animé un blog où, sous un pseudonyme, il évoquait son homosexualité selon les syndicats. Selon le ministère, son blog avait un contenu "pornographique".

E-llico.com / Actus

Révocation d'un proviseur homosexuel qui tenait un blog

Mis en ligne le 17/01/2006

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Ce proviseur, âgé d'une quarantaine d'années, arrivé de l'académie de Rouen dans cet établissement à la rentrée, a été "suspendu de ses fonctions courant septembre et sa révocation lui a été signifiée le 10 janvier dernier", selon Georges De Haro, secrétaire académique du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN), principal syndicat de chefs d'établissement.

De son côté, Paul Desneuf, directeur de l'encadrement au ministère de l'Education nationale, assure que ce proviseur "animait un blog sur lequel on trouvait des écrits et des photos à caractère pornographique, incompatible avec la profession de chef d'établissement". Les visuels en question auraient consisté en des photos montrant le proviseur allongé sur le ventre, laissant apparaître son visage, ses épaules et ses fesses et trois images d’hommes en sous-vêtements.

S'attendant à une sanction moins grave à l'encontre de ce chef d'établissement, "très apprécié par ses chefs comme par ses subordonnés", le Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale a nié l'existence de photos pornographiques et a estimé que, "dans ce dossier, il n'y a pas de preuve formelle, circonstanciée d'un caractère répréhensible de quelque nature que ce soit".

"On lui a demandé d'arrêter, on lui a redit de façon plus ferme. Il s'y est alors engagé, mais a mis quelques heures avant de le faire, il a fermé son blog en affirmant qu'il y était obligé par sa hiérarchie mais qu'il reviendrait d'une manière ou d'une autre", explique le syndicat.
Ce proviseur "perd son travail et toute possibilité de rester dans la fonction publique alors même qu'aucune poursuite judiciaire n'a été entamée contre lui", juge encore le syndicat qui qualifie la sanction de "très très sévère".

Selon un proche du dossier, ce proviseur a eu le seul tort de "discuter de son homosexualité en citant sa profession et le nom de l'établissement" qu'il dirigeait.

Ce sont des enseignants de l'établissement, qui, à la recherche de blogs d'élèves critiquant leurs professeurs, sont tombés sur celui de leur proviseur et ont prévenu leur hiérarchie, a précisé le ministère.

Mis en ligne le 17/01/06

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