Gay Pride interdite à Moscou
L'Inter-LGBT et Act Up réagissent
L'Inter-LGBT et Act Up ont vivement réagi aux violences survenues lors de la manistestation de soutien à la Gay Pride interdite de Moscou. Les associations LGBT demandent à la France et à l'Europe de protester officiellement.E-llico.com / Actus
l'Inter-LGBT et Act Up réagissent
Gay Pride interdite à Moscou
Mis en ligne le 30/05/2006
Tags
Sur le même sujet
SOS homophobie, le CGL Paris, la Coordination Interpride pour le respect des droits LGBT en Russie
les Verts demandent des comptes à la Russie
Bertrand Delanoë condamne les violences contre la Gay Pride à Moscou
violences et arrestations lors la manifestation de soutien à la Gay Pride
la justice confirme l'interdiction de la gay pride
l'homophobie critiquée par le commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme
L'Inter-LGBT a condamné dimanche les violences survenues lors de la Gay Pride interdite samedi à Moscou et demandé à la France "d'exprimer ses plus vives protestations" aux autorités russes.
Pierre Serne, délégué aux questions européennes de l'Inter-LGBT et élu Vert, a été "violemment agressé", de même que d'autres membres d'une délégation française.
Exprimant sa "consternation", l'Inter-LGBT assure Pierre Serne de son soutien et adresse un message de solidarité à "l'ensemble des militant-e-s russes qui font face à une haine violente des groupes radicaux, mais aussi à l'hostilité des autorités russes qui les encouragent".
L'Inter-LGBT, qui "s'associera à toute action collective de protestation", demande au président de la Fédération de Russie "de respecter le mandat qu'il a reçu en recevant la présidence du Conseil de l'Europe et de veiller au respect des droits humains, y compris dans son propre pays".
Elle demande enfin à la France, "par la voix du président de la République ou du ministre des Affaires étrangères, d'exprimer ses plus vives protestations auprès des officiels russes".
Act Up dénonce dans un communiqué ces violences qu'elle impute aux "skinheads, orthodoxes, électeurs nationalistes, etc", mais surtout aux " pouvoirs publics: ce sont des policiers qui ont pris fait et cause pour les homophobes, arrêtant et frappant de nombreux soutiens à la cause LGBT", selon Act Up.
"La déportation des homosexuels dans des goulags: voilà ce que la Russie, qui va prendre la présidence du Conseil de l'Europe, peut proposer par la bouche d'un élu", poursuit l'association en référence aux propos tenus samedi, selon elle, par un élu nationaliste russe: "J'ai trouvé une solution pour eux (les homosexuels, ndlr): la Sibérie".
"Ces violences n'auraient jamais été possibles sans l'homophobie prégnante dans toutes les couches de la société russe et contre laquelle rien n'a été fait", estime Act Up, qui demande aussi que les gouvernements européens "remettent en cause la présidence russe du Conseil de l'Europe tant que la Fédération de Russie n'aura pas présenté des excuses officielles".
Lire notre dossier "Moscou : pride 2006, le défi".
Mis en ligne le 28/05/06