Financement
Polémique entre Act Up-Paris et le laboratoire américain Abbott à propos d'une subvention
Act Up-Paris a annoncé vendredi que le laboratoire pharmaceutique américain Abbott renonçait à lui verser une aide de 4.000 euros parce que la firme n'avait "pas aimé" un article de l'association concernant le développement d'un médicament contre le sida. De son côté, Abbott France invite l'association à "réfléchir à publier des choses plus exactes".E-llico.com / Actus
polémique entre Act Up-Paris et le laboratoire américain Abbott à propos d'une subvention
Financement
Mis en ligne le 09/08/2006
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Les deux parties s'accusent mutuellement de pressions. "C'est la première fois qu'un laboratoire fait pression sur nous pour un article paru dans une revue aussi reconnue pour son sérieux que Protocoles. Abbott se soucie des malades uniquement quand elles et ils font le jeu de son plan marketing. Le "partenariat" tel que le défend Abbott ne peut pas servir à museler la parole des malades" affirme Act Up.
Paru dans la revue thérapeutique de l'association "Protocoles", cet article accuse notamment les dirigeants d'Abbott de retarder la distribution de la formule sèche de l'antiprotéase Norvir, du fait de "bas calculs de rentabilité".
Chez Abbott France, on donne une autre version des choses. "Lors de deux réunions en juin avec des associations de patients, nous avions indiqué que le développement du Norvir en comprimés était en cours et que nous pensions pouvoir disposer des premiers échantillons pour les études cliniques avant la fin de l'année", a expliqué à l'AFP Françoise Poterre, directeur de communication d'Abbott France. Nous avons été frappés de constater que rien de ce qui avait été dit n'était mentionné dans l'article".
Le laboratoire fait aussi valoir qu'il avait déjà versé une subvention de 5.000 euros à l'association de patients.
Act Up se trouve aujourd'hui piégée par une système de subvention ambigu puisqu'elle perçoit depuis une dizaine d'années des subventions de l'industrie pharmaceutique, qui ont représenté 12 % de ses recettes en 2005. "L'idée c'est que, même si nous critiquons beaucoup ces laboratoires, nous assurons une partie de leur service après-vente, puisque nous sommes les premiers à présenter leurs médicaments contre le sida et à faire l'inventaire des effets secondaires. Mais il est évident que cette information doit rester indépendante", se défend néanmoins Jérôme Martin.
L'article remis en cause par Abbott est disponible à l'adresse internet suivante :
http://www.actupparis.org/article2469.html
Mis en ligne le 07/08/06