International
Une pétition pour dépénaliser l’homosexualité partout dans le monde
Ce 17 novembre, soit six mois jour pour jour avant l’édition 2007 de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, le Comité IDAHO lance une pétition internationale "Pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité".E-llico.com / Actus
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Mis en ligne le 21/11/2006
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Aujourd’hui encore, 75 Etats considèrent l'homosexualité comme un crime. Un crime qui reste même passible de la peine de mort dans une dizaine de pays. C’est pour cette raison que le Comité Idaho, présidé par Louis-Georges Tin, a lancé, il y a plusieurs mois, un appel "à la dépénalisation universelle de l'homosexualité".
Cette initiative vise à enjoindre le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies d’adopter une "résolution pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité, des lois anti-sodomie, des lois contre les personnes de même sexe et des lois contre les supposés "actes contre nature" dans tous les pays où ces législations existent encore." Le Comité IDAHO travaille actuellement au "recueil des signatures de personnalités à travers le monde". D’ores et déjà, plusieurs personnalités ont décidé de soutenir cette demande. C’est le cas d’artistes — comme les écrivains Tony Kushner, Tom Stoppard et Edmund White, l’actrice Victoria Abril, les chanteurs David Bowie et Cyndi Lauper — d’intellectuels comme la philosophe Judith Butler ou Noam Chomsky. Du côté des politiques, on trouve notamment des eurodéputés comme Michael Cashman et Sophie In't Veld, et Thomas Hammarberg, commissaire du Conseil de l'Europe aux droits de l'homme. En France, Bertrand Delanoë, Michel Rocard et Laurent Fabius sont signataires de cet appel. On note encore de prestigieuses signatures de Nobel comme celles de Desmond Tutu (Prix Nobel de la Paix), Elfriede Jelinek (Prix Nobel de littérature), et Amartya Sen (Prix Nobel d'économie).
"La bataille auprès des Nations Unies s’annonce difficile, estime Louis-Georges Tin. Il faut s’attendre à une forte opposition des pays religieux, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. L’actualité de l’homophobie dans le monde au jour le jour montre que la partie n’est pas gagnée d’avance, tant s’en faut, et les instances internationales sont loin d’être acquises à l’égalité des droits. Cependant, le Comité IDAHO compte sur la jurisprudence onusienne en la matière. En effet, en 1994, la Commission des Droits de l’Homme avait condamné la Tasmanie qui considérait l’homosexualité comme un crime. A la suite de cela, la Tasmanie avait du faire évoluer sa législation pour se mettre en conformité avec le droit international".
C’est ce droit international que le Comité IDAHO entend faire appliquer en saisissant les Nations Unies sur ce sujet.
J.-F. L.
Mis en ligne le 15/11/06