Le gay qui a interpellé Sarkozy  sur TF1 menacé par des homophobes -

Le gay qui a interpellé Sarkozy sur TF1 menacé par des homophobes

C’est lui qui a interpellé Nicolas Sarkozy sur TF1 sur le mariage gay. Frédérick Carles-Font revient les suites de son échange avec le candidat UMP.

E-llico.com / Actus

Le gay qui a interpellé Sarkozy sur TF1 menacé par des homophobes

Mis en ligne le 02/03/2007

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Magie de la télé, il n’aura fallu que quelques minutes à Frédérick Carles-Font pour se faire un nom et connaître son quart d’heure à la Andy Wharol. C’était le 5 février sur TF1 dans l’émission politique "J’ai une question à vous poser", lorsque ce gay trentenaire a interpellé, lors d’un échange correct mais musclé, Nicolas Sarkozy sur son refus d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

Ce n’était pourtant pas le but recherché par cet adhérent du PS (depuis 2002) et ancien militant de la lutte contre le sida. "Je voulais interpeller Nicolas Sarkozy sur un enjeu de la campagne présidentielle, ouvrir le débat sur ces questions et surtout dénoncer le paradoxe qu’il y a chez lui à prétendre ne pas être homophobe tout en défendant des mesures qui le sont, explique Frédérick Carles-Font. Je pense qu’il y a supercherie à dire qu’on n’est pas homophobe quant on refuse le mariage aux homosexuels en disant que l’amour homosexuel ne vaut pas l’amour hétérosexuel. Je pense avoir un peu fait avancer la cause en posant cette question même si, avec le recul, je pense que j’aurai pu mieux m’y prendre. Mais je l’ai fait et j’en suis content. Je l’ai mis au pied du mur devant plusieurs millions de téléspectateurs."

Frédérick Carles-Font reconnaît qu’il n’imaginait pas que la télé pouvait exposer "si vite et si violemment". Car, il y a certes eu des appels de journalistes, des invitations à des émissions mais son nom s’est trouvé largement diffusé sur des sites ouvertement homophobes. "Cela m’a fait mal de voir mon nom exposé sur des sites ultra catholiques voire fachos, de voir les références à un pseudo "lobby des pédérastes" et surtout que ma grand-mère reçoive des appels anonymes de menaces. Elle a d’ailleurs été contrainte de changer son numéro. Les choses se calment un peu aujourd’hui et on voit moins mon nom sur ces sites hostiles aux gays mais je ne regrette pas d’être intervenu ainsi. C’est ma façon de dire que je ne souhaite pas, parce que je suis gay, être considéré comme un sous-français et ne prendre pour cinq ans de plus."

Propos recueillis par Jean-François Laforgerie

Mis en ligne le 27/02/07

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