"Dans cette période de campagne électorale, la plupart des partis envisagent la pénalisation des clients pour faire disparaître la prostitution, soit-disant sans pénaliser les "victimes" que seraient les prostituées. Nous, nous ne confondons pas l'esclavage (il existe, il est vrai, et relève de la lutte contre la criminalité) et la prostitution librement consentie. Nous savons grâce à l'exemple de la Suède, que la pénalisation des clients a pour premières et principales victimes les prostituées", font valoir les travailleurs du sexe qui se mobilisent pour "faire entendre leur voix".

Trois temps ont été retenus à cet effet : la journée de la femme le 8 mars, des assises de la prostitution le 16 et une marche pour la défense des droits le lendemain.

Les "assises" du 16 mars se veulent à la fois un état des lieux de la prostitution en France (avec une comparaison avec des pays européens (Belgique, Suisse et Suède) et une occasion de faire valoir un certain nombre de droits comme un statut de travailleurs indépendants avec les droits sociaux afférents, le droit d'association dans le travail ou la révision des articles du code pénal visant le proxénétisme. Un livre de doléances sera rédigé et remis aux candidats à l'élection présidentielle.

Pour manifester publiquement ces revendications, une marche aura lieu place Pigalle, le 17 mars à 14 heures.

Mis en ligne le 07/03/07