"Je suis favorable à une union civile ouverte aux couples homosexuels". Tel est désormais le credo du candidat centriste. "Cette union, célébrée en mairie et non pas dans un tribunal d’instance, donnera aux couples de même sexe des droits équivalents à ceux conférés par le mariage hors l’adoption. D’un point de vue successoral notamment, le conjoint de même sexe sera considéré comme un conjoint actuellement marié. Cette union permettra également de protéger le partenaire survivant (droit de conserver le logement, etc.)." précise Clément Bascoul, président de Centr’égaux (1). Pour François Bayrou, cette nouvelle reconnaissance des couples homosexuels passe par "des règles qui soient identiques à celles qui s’appliquent aux mariés hétérosexuels" (2). Enfin identiques pas tout à fait, puisque l’adoption ne sera pas ouverte aux couples de même dans les mêmes conditions que pour les couples hétéros. Seule, l’adoption simple sera possible dans le cas de ce contrat d’union, un nouveau statut ouvert aux couples hétéros comme homos. François Bayrou ne sait pas si ce statut remplacera ou non le PaCS, si le PaCS doit s’ouvrir ou non aux frères et sœurs… (3) Bref, le flou. Un flou qu’on retrouve aussi dans ses réponses à l’Inter-LGBT. Lorsqu’on lui demande par quels moyens institutionnels, il compte faire adopter ses propositions de réforme, le candidat centriste répond : "Le débat doit continuer à mûrir. Il faut le prolonger jusqu’à son terme, pour avancer par la voie législative."

(1) Les gays et lesbiennes de l’UDF.
(2) Réponses à l’Inter-LGBT sur www.inter-lgbt.org
(3) Interview "Têtu" avril 2007.