Dans VSD, Françoise de Panafieu estime que le maire de Paris "n'a pas sa place en tête de la Gay Pride".

"Etre élu comporte une responsabilité et, lorsqu'on est maire de Paris, on n'a pas vraiment sa place en tête de la Gay Pride" affirme la maire UMP du XVIIe arrondissement de Paris, dans une interview à l’hebdomadaire VSD, qui va immanquablement faire couler beaucoup d’encre dans la communauté LGBT et, au delà, dans le monde politique.

Françoise de Panafieu précise comme pour réparer ce jugement brutal qu'elle n'a "aucune objection" à la présence à la marche d'adjoints du maire.

Surfant sur le thème très en vogue du "pouvoir" gay, elle ajoute : "Pour les Parisiens, cela peut être perçu comme du zèle intempestif, une façon trop directe de soutenir ce mouvement".

Pour tenter de donner de la cohérence à ses propos et surtout d’excuser l’absence de la droite parisienne à la gay pride, elle indique qu'elle ne participera "certainement pas" à la marche.

Sur la question de l’homosexualité elle-même, Françoise de Panafieu affirme ne pas avoir d’objection à ce que le maire de Paris soit gay : "Cela ne me gêne pas. Ce que je demande à un élu, c'est de faire correctement son travail (...) Mais je suis intraitable sur la question du prosélytisme" ajoute-t-elle pour tenter de replacer le débat sur la sempiternelle question d’un hypothétique lobbying homosexuel.

Les déclarations de Françoise de Panafieu qu’une partie de la droite parisienne a voulu présenter comme l’aile moderne de son camp sur les questions de société vont lui mettre du plomb dans l’aile à quelques jours de la Marche annuelle des LGBT.

Les efforts poussifs et parfois pathétiques d’une poignée de militants homosexuels de droite pour installer une autre image, plus ouverte de leur parti vis-à-vis des gays risquent bien de sonner plus faux encore après cette sortie d’un de leurs leaders.

Mis en ligne le 12/06/03

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