le parquet ne retient pas la circonstance aggravante d’homophobie - Agression homophobe de Talence

Agression homophobe de Talence

Le parquet ne retient pas la circonstance aggravante d’homophobie

Alors que le parquet n’a pas retenu la circonstance aggravante d’homophobie dans l'agresssion d'un homosexuel sur un lieu de rencontres gay à Talence en 2005, la victime demande la requalification des faits.

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Agression homophobe de Talence

Mis en ligne le 19/11/2007

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L'agression dans la nuit du 28 au 29 juillet 2005 d'un homosexuel au Bois de Thouars à Talence (prés de Bordeaux) sur un lieu de rencontres devait connaître son dénouement judiciaire le 14 novembre.

Les deux mineurs impliqué dans cette agression ont été déjà jugés. L’un d'eux - qui avait des antécédents judiciaires - a été jugé en procédure accélérée en d’août 2005 ; il a écopé d’1 mois de prison ferme.
Le second, âgé de 15 ans, a été jugé le 25 janvier 2006 par le juge pour enfants de Bordeaux. Il est apparu qu’il s’était laissé entraîner par les adultes. Après avoir présenté ses excuses à la victime, il a écopé de travaux d’intérêt général et d’un suivi obligatoire en plus de paiement des dommages et intérêts.

Les deux majeurs, quant à eux, devaient comparaître hier devant le Tribunal Correctionnel de Bordeaux pour des "dégradations volontaires de véhicule". Ils avaient agressé la victime dans son véhicule en le dégradant à coups de matraque.

Bien que les prévenus, dans leurs déclarations, aient reconnu le mobile homophobe de leur acte, le parquet n’a pas retenu la circonstance aggravante d’homophobie.

Cette situation a conduit le Collectif contre l’homophobie à se constituer partie civile aux côtés de la victime et à demander la requalification des faits lors de l’audience.

En l’absence des prévenus qui n’ont pas comparu et malgré les réticences du Procureur de la République, le président du Tribunal Correctionnel a demandé le renvoi de l’affaire et l’examen de la demande de requalification demandée par Maître Bodet, représentant la victime et le Collectif contre l’homophobie.

"Il est pour le moins surprenant qu’un Procureur de la République, cherche à nier le caractère homophobe de cette agression alors même que le ciblage du lieu (un endroit fréquenté par des homosexuels) et les aveux des prévenus attestent du contraire", s'étonne Hussein Bourgi, le président du Collectif.

"Il est tout aussi surprenant de constater la lenteur de la justice pour juger les majeurs (2 ans et 4 mois) dans cette affaire, alors que les mineurs étaient jugés 15 jours après pour l’un, et 5 mois après pour l’autre", ajoute-t-il en prévenant: "Nous serons particulièrement vigilants sur les suites réservées à cette affaire qui aura connu de nombreux rebondissements procéduraux".

Mis en ligne le 15/11/07

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