La Ville de Toulouse a fait savoir, vendredi, à la veille du second anniversaire du décès de Pierre Seel, qu'elle engageait la procédure visant à donner le nom d'une de ses rues au seul déporté français pour motif d’homosexualité ayant témoigné publiquement.
L’association Les Oublié(e)s de la Mémoire a reçu une lettre du Maire de Toulouse dans ce sens.

Cette demande est portée par toutes les associations travaillant sur la mémoire homosexuelle depuis sa mort. Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle avait relancé cette requête, il y a quelques jours, en adressant un courrier au maire de Toulouse, après s'être assuré du soutien du conseil municipal.

Vendredi, l'association Les Oublié(e)s de la Mémoire a remis à la mairie les signatures recueillies en faveur de cette initiative d' élus, artistes, présidents d’associations, citoyens et de la famille du disparu.

Hussein Bourgi, le président du Mémorial, se montre confiant dans l'aboutissement de la procédure. Mieux, le délai de quatre ans prévu par les textes devrait être raccourci et la proposition devrait être examinée par le conseil municipal avant la fin de l'année.
La commission municipale chargée de la dénomination des voies de la Ville de Toulouse devrait examiner cette proposition lors de sa réunion du 27 novembre prochain ; en cas d’avis favorable la délibération devrait être inscrite à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 21 décembre 2007.

La famille de Pierre Seel a été contactée par les services de la ville pour donner son accord formel et deux rues étaient pressenties pour porter le nom de l'ancien déporté homosexuel.
Après une visite des lieux en compagnie d'une délégation des Oublié(e)s de la Mémoire, Denis Seel, l'un des fils du disparu, a opté pour une rue d'une cinquataine mètres située dans le centre de Toulouse.

Mis en ligne le 26/11/07