HOMOPHOBIE
QUE FAIT LA POLICE ?
Des chiffres ? La préfecture de police "n’a pas d’éléments statistiques sur les agressions homophobes". C’est la position officielle. Alors à quoi et à qui servent les informations recueillies par les services d’urgence hospitaliers ? On n’en saura rien. "Vous savez. Il y a beaucoup d’éléments sur lesquels on ne communique pas, précise, sibyllin, le service de presse de la préfecture". De fait, les agressions dont sont victimes les homos lorsqu’ils portent plainte et évoquent, eux-mêmes, une agression homophobe sont classées parmi les CBV (coups et blessures volontaires). "Mais cela ne vous intéresse pas de quantifier les agressions homophobes ?" "Votre question est désobligeante", rétorque, agacé, le service de presse. Alors, malgré les demandes, aucun responsable de la préfecture de police ne répondra et "Illico" n’aura pas la possibilité d’interroger les commissaires des Xe (Stalingrad/Jean Jaurès) et XIXe (Buttes Chaumont) arrondissements sur les problèmes dans leurs juridictions. La préfecture ne les a pas autorisés à le faire.
jfl