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Fichage personnel

Les syndicats de policiers entrent dans la polémique

Le nouveau logiciel police/gendarmerie, baptisé Ardoise, qui suscite l'inquiétude d'associations qui lui reprochent de présenter un risque d'"usage discriminatoire", provoque aussi l’effervescence au sein de plusieurs syndicats de police.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 17/04/2008

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"Ardoise", le nouveau logiciel de renseignement de la police et gendarmerie nationale qui permet de rentrer des données personnelles - notamment concernant l'orientation sexuelle - sur les personnes ayant un contact avec leurs services dans le cadre d'une procédure, provoque l’effervescence au sein de plusieurs syndicats de police.
"Nous sommes scandalisés par ce logiciel, dont l’utilisation - en l’état - va à l’encontre des valeurs républicaines", estime David Barbas, porte-parole du Syndicat national des officiers de Police.

Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) a "exigé" ce mardi que le nouveau logiciel police/gendarmerie "soit amélioré". Ce logiciel "ne doit pas remettre en cause les droits fondamentaux des personnes", dit-il dans un communiqué, précisant qu'il s'agit d'une "version provisoire" à l'essai dans la police et la gendarmerie.
Alliance "exige" donc que celle-ci "soit améliorée afin que certaines indications (...) n'amènent pas à un usage discriminatoire" et que "toutes les mesures soient prises afin de garantir le respect de la vie privée des personnes mises en cause ou victimes".
Il demande au ministère de l'Intérieur "de donner des consignes en ce sens".

A l'inverse, Synergie, syndicat classé à droite et très favorable à Nicolas Sarkozy, indique "ne pas être choqué". "Le but n'est pas de créer un fichier discriminatoire mais de mieux cibler victimes et auteurs par type d'infraction", a indiqué Christophe Gesset, l'un des responsables du syndicat.

Le ministère de l’intérieur, quant à lui, se veut rassurant. Gérard Maubé, adjoint au chef de service central de documentation criminelle, explique dans le quotidien Métro : "A partir du moment ou l’infraction à un lien avec le statut de la personne, il y a un intérêt policier à renseigner, car derrière on améliore les élucidations de l’enquête. On ne pourra questionner la victime uniquement quand l’infraction a un lien avec son statut, dans le cas contraire, ce sera une faute professionnelle".

Le Collectif contre l'homophobie a saisi lundi la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) afin de s'opposer à fin de s'opposer à la mise en oeuvre par le ministère de l'Intérieur du nouveau système de renseignements.
L'Inter-LGBT et SOS Homophobie appuient cette demande.

Mis en ligne le 15/04/2008

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