Les eurodéputés ont réclamé jeudi le strict respect du principe de réciprocité dans les négociations avec les USA sur les exemptions de visas, faute de quoi l'accès des Etats-Unis aux bases de données européennes restera interdit.
Dès que possible, le régime d'exemptions de visas devrait "garantir à tous les citoyens des Etats membres" de l'UE "des droits identiques", considèrent les députés européens.

Ils ont profité du débat en cours pour inviter en outre la Commission à aborder avec les Etats-Unis la question des malades du sida, estimant qu'il n'y a "pas de raisons objectives justifiant l'interdiction de voyager opposées aux personnes contaminées par le VIH".
Cet demande a fait l'objet d'un amendement approuvé par 309 votants contre 218 qui s'y sont opposés.

L'amendement précise que "les négociations doivent prendre en compte l'exclusion des Européens porteurs du VIH du bénéfice des visas et assurrer un traitement égal à tous les ressortissant européens, étant entendu qu'l n'existe aucune raison objective d'interdire la liberté de voyager aux personnes infectées par le VIH".

La loi d'immigration actuellement en vigueur aux Etats-Unis établit que tout étranger testé positivement au VIH n'est pas "admissible" sur le sol américain, aussi bien en tant que résident permanent que pour un court séjour. Cette réglementation date de 1987.

En France, Jean-Luc Romero, président des Elus Locaux contre le Sida et membre du Conseil National du Sida, se bat depuis plusieurs années contre cette mesure. Récemment encore, il a adressé une lettre ouverte au Président de la République lui demandant de condamner officiellement les restrictions de circulation des séropositifs aux Etats-Unis (et dans 12 pays autres du monde).

Mis en ligne le 23/05/2008