Budapest : la police protège la gay Pride à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes  - Budapest

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Budapest : la police protège la gay Pride à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes

La police anti-émeute hongroise a été contrainte d'utiliser des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour empêcher des manifestants fascistes de lancer des cocktails Molotov contre les participants de la Gay Pride de Budapest, samedi.

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Budapest : la police protège la gay Pride à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes
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Mis en ligne le 10/07/2008

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La police a arrêté 45 personnes lors de la manifestation d'extrême droite qui avait pour objectif d'empêcher ou de perturber la Gay Pride autorisée. Les personnes arrêtées étaient en possession de cocktails Molotov, d'oeufs pourris, d'excréments, de poches de peinture ou de pavés destinés à agresser les participants à la marche homosexuelle.

"On a subi une pluie d'oeufs et de pierres dans une des rues", a rapporté Gábor Kuszing de l'organisation LGBT Patent Association. "J'avais un panneau avec moi grâce auquel j'ai pu me protéger, et d'autres avaient des parapluies, mais beaucoup de gens étaient venus sans précaution", explique-t-il. Les organisateurs avaient invité les manifestants à venir munis de parapluies et e vêtements ne craignant rien.

"C'est une honte que 20 ans après le changement de régime on renontre une telle intolérance", s'est indigné la députée européenne socialiste Katalin Levai après qu'une pierre ait brisé la vitre de la voiture de police dans laquelle elle était escortée.

"C'est réconfortant de voir la police nous protéger après que le chef de la police de la capitale ai tenté d'interdire la tenue de la manifestation une peu plus tôt, cette année", s'est félicité Gábor Kuszing, "c'est un message important à l'adresse des néo-nazis et du public en général".

Gabor Szetey, un ancien ministre qui avait annoncé qu'il était gay lors de la précédente Gay Pride, s'est adressé aux marcheurs pour leur dire : "La Hongrie, qui est une démocratie européenne, doit accepter les personnes qui sont différentes. Nous ne pouvons pas choisir d'être gay ou non, mais nous pouvons choisir notre destin".

La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour dégager le trajet de la marche. Elle a escorté les 1.500 manifestants jusqu'à la station de métro où se dispersait la Gay Pride en même temps qu'elle refoulait les contre-manifestants.
Des ambulanciers et des policiers ont fait état d'au moins huit personnes blessées dans les affrontements, dont deux policiers.

Le concert qui devait prolonger la marche a été annulé compte tenu des incidents survenus et des risques pour la sécurité des personnes.

Mis en ligne le 07/07/08

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