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Transphobie

Une journée pour témoigner et revendiquer

Victimes de violences et de discriminations, les transsexuels profitent de la Journée mondiale contre l'homophobie qui est consacrée cette année à la transphobie pour médiatiser leurs revendications.

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Mis en ligne le 17/05/2009

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 la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie en France
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la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie en France

Pour sa quatrième année de mobilisation, le comité IDAHO (International Day Against Homophobia and Transphobia) - l'association française qui organise de la Journée mondiale contre l'homophobie - a décidé de consacrer cet évènement aux discriminations subies par les transsexuels.

Car il y a urgence, préviennent les organisateurs: "la transphobie tue".
"Les agressions physiques sont sans conteste le chapitre le plus sinistre de la transphobie internationale", expliquent les organisateurs. "Qu'il s'agisse de travestis, de transsexuels, de transgenres, de drags, toutes et tous sont surexposés aux violences, passages à tabac, viols, meurtres".
Bien souvent, "la police bâcle les enquêtes", quand ce ne sont pas les policiers qui "participent eux-mêmes aux violences", soulignent-ils.

Surtout, regrette le comité IDAHO, ces agressions sont régulièrement "présentées comme des faits divers plus ou moins obscurs, qu'on expédie en trois ou quatre lignes, dans l'indifférence générale. Or cette violence a un nom: il s'agit de transphobie".

Autre violence, moins évidente: le suicide des trans "stigmatisés, rejetés, harcelés", qui affecte en particulier les plus jeunes, selon le comité.

Les organisations trans réclament notamment que la transgression du genre soit "déclassifiée", en d'autres termes, qu'elle soit supprimée de la liste des maladies mentales.
En France, cette classification remonte au XIXe siècle.

Au niveau de l'Organisation mondiale de la Santé, c'est en 1996 que le transsexualisme fait son entrée dans la classification statistique internationale des maladies et problèmes de santé connexes (CIM 10) au chapitre des "troubles de l'identité sexuelle".

Se refusant à être des "citoyens sans droits", les trans revendiquent également une meilleure reconnaissance civile. "Les papiers d'identité constituent la problématique la plus sensible", relève le comité.

Selon lui, seuls trois pays d'Europe (l'Estonie, la Hongrie et le Royaume-Uni) n'exigent pas l'opération chirurgicale pour accorder un changement de genre à l'état-civil.

Pour les autres, regrette-t-il, la moindre des formalités (passer la douane, retirer un recommandé, candidater à un emploi...) oblige les personnes concernées "à révéler leur transidentité, aspect fondamental de leur vie privée".

A Paris, un rassemblement de rue interassociatif à Beaubourg (1er arrondissement) samedi 16 mai à 16h, en face du cinéma MK2.

Mis en ligne le 15/05/2009

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