Le comité organisateur des Jeux Gay de Montréal a annoncé mardi qu'il s'était vu retirer l'organisation de l’édition 2006 par la Fédération des Gay Games à la suite de l’échec de tractations de la dernière chance à Chicago le week-end dernier.

Selon Louise Roy, la présidente du comité organisateur des jeux montréalais, les conditions imposées par la Fédération étaient inacceptables car elles ne permettaient pas un succès financier ni un succès de participation. Le comité de Montréal accuse même la fédération internationale de l’avoir "mené en bateau".

Le désaccord entre les organisateurs québecois et la Fédération porte sur le nombre d'athlètes participant aux compétitions. La Fédération voulait le limiter à 12.000 athlètes alors que le comité organisateur de Montréal estimait qu’il fallait que 16.000 puissent participer à l’événement pour assurer son autofinancement.

Les choses auraient pu s’arrêter là et Montréal passer le flambeau à une autre ville pour l’organisation des jeux mais le Comité montréalais a décidé de maintenir ses jeux sans le soutien de la fédération. La compétition ne pourra pas utiliser le label "Gay Games", mais rien n’interdit la tenue d’une rencontre sportive gay internationale parallèle. 30 équipes et 16.000 athlètes auraient déjà confirmé leur présence selon le Comité de Montréal.

Des rumeurs font d’Atlanta la ville challenger pour l'organisation des Gay Games officiels de 2006. Les précédents jeux se sont tenus deux fois à San Francisco en 1982 et 1986 avant de quitter le Canada pour Vancouver en 1990. Retour aux Etats-Unis, à New York en 1994 avant la seule édition européenne à Amsterdam en 1998 et enfin l’Australie avec Sydney en 2002.

La décision de la Fédération va renforcer le sentiment qui dominait déjà selon lequel les Gay Games sont aux mains des Américains puisque c’est vraisemblablement une ville américaine qui organisera pour la quatrième fois sur sept l’événement. Si Montréal parvient à maintenir ses jeux, on s’orientera vers une crise qui pourrait sonner le glas de l’internationalisme de la plus grande compétition sportive gay.

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Mis en ligne le 12/11/03