Les eurodéputés de l’Intergroupe LGBT du Parlement européens estiment que les modifications proposées sont une sévère limitation de la liberté d'expression et une violation des principes d'égalité et de non-discrimination de l'Union européenne et le Conseil de l'Europe.

"L'Article 21 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne interdit toute forme de discrimination, y compris sur la base de l'orientation sexuelle", écrivent-ils.

"L'Article 13 du traité d'Amsterdam interdit toutes les formes de discrimination fondée sur le sexe, la race ou l'origine ethnique, la religion ou la croyance, le handicap ou l'orientation sexuelle ", rappellent-ils.

Michael Cashman (photo), eurodéputé socialiste britannique et président de l’Intergroupe LGBT du Parlement, ajoute pour sa part que "les modifications proposées par le législateur lituanien violent les droits de l'homme et vont fortement restreindre le droit des organisations non gouvernementales à tenir des manifestations publiques pacifiques".

La loi votée par le Parlement lituanien le 14 juillet dernier interdit toute "publicité" pour les relations homosexuelles, bisexuelles et polygames, au titre de la "protection des mineurs". Elle doit entrer en vigueur le 1er mars 2010.

La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, hostile à ce texte a demandé à ce qu'il soit revu. "Pour protéger les mineurs contre les effets négatifs de l’information publique, seuls des moyens non discriminatoires (...) peuvent être utilisés dans une société démocratique", estime-t-elle.

La présidente a décidé de mettre sur pied une commission de six personnes, spécialistes des droits de l'Homme, qui seront chargées de "faire des propositions pour améliorer la loi" controversée.

Mis en ligne le 25/08/2009