Cette année, le rapport de la Cour de comptes consacre un chapitre entier à la politique de prévention du VIH menée par le gouvernement.

L’absence de plan national - et régional - en direction des homosexuels est pointé et les dépenses consacrées à la prévention et au dépistage sont jugées "marginales au regard de celles liées à la prise en charge sanitaire".

Le rapport critique par ailleurs le ministère de la Santé pour sa politique publique "insuffisamment active" et accuse les autorités de manquer de stratégie de santé publique "autonome" et de se contenter d'arbitrer entre les associations agissant dans ce domaine.

Ces critiques rejoignent celles de beaucoup d'acteurs de la lutte contre le sida.

Plus discutable est la recommandation concernant les établissements homosexuels de rencontres pour lesquels le rapport préconise "une réglementation sanitaire" contraignante vis-à-vis des exploitants afin d’inciter leur clientèle à se protéger.

En s'aventurant sur ce terrain réglementaire, la Cour est-elle bien encore dans son domaine de compétence?
Par ailleurs, la proposition fait peu de cas de la charte mise en place par le Syndicat national des entreprises gaies qui existent depuis de nombreuses années et répond précisément aux objectifs visés par la Cour.

Mis en ligne le 10/02/2010