Après avoir manifesté ses inquiétudes quant au retard pris dans la mise en place de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), le Collectif pour une autorité indépendante universelle de lutte contre les discriminations s’alarme au sujet de son efficacité à venir.

Après le retrait inattendu de Bernard Stasi et la nomination de Louis Schweitzer à la présidence de la Haute Autorité., le Collectif s’interroge sur sa disponibilité pour mener à bien cette mission et sur l’existence possible de conflits d’intérêts alors qu’il est déjà président d’un groupe pharmaceutique, président du festival d’Avignon et surtout administrateur de plusieurs sociétés internationales notamment : Volvo, BNP Paribas, EDF, Veolia, Philips et l’Oréal.

Le collectif s’inquiète aussi du risque d’une présidence intermittente, renforçant de fait les pouvoirs d’un directeur général nommé par le Premier Ministre. "La liste des autres membres du collège laisse craindre que peu d’entre eux soient réellement disponibles pour cette mission compte tenu des activités ou des responsabilités qu’ils exercent par ailleurs" estime-t-il.

Enfin, le Collectif déplore que le décret relatif à la HALDE, publié au JO le 6 mars 2005, n’ait retenu aucune des propositions ou des remarques critiques émanant des associations.

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Mis en ligne le 25/03/05