La date officielle de cette nouvelle est pour le moins malencontreuse et choquante en cette 1ère journée mondiale contre l’homophobie. On apprend aujourd’hui, officiellement, que Yannick Cornuel, 23 ans, le suspect arrêté dans l'affaire Sébastien Nouchet, violemment agressé en janvier 2004 dans le Pas-de-Calais, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire début avril.

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai a précisé à l'AFP avoir confirmé le 4 mai une décision en ce sens du magistrat chargé d'instruire le dossier, faute d'éléments à charge justifiant le maintien en détention du suspect, et contre l'avis du parquet de Béthune qui avait fait appel.

La cour a notamment estimé que ni l'audition de "nombreux témoins", ni les confrontations "à plusieurs reprises" de Sébastien Nouchet avec Yannick Cornuel - qui clame son innocence - ne permettaient d'attester l'implication du jeune homme dans l'agression.

Sébastien Nouchet a, quant à lui, écrit le 24 avril dernier au président de la République pour lui faire part de son incompréhension devant la libération d'un de ses agresseurs présumés qu'il l'avait identifié. Face à ce qu’il qualifie de "lacunes et incompréhensions" de la part de la justice, Sébastien parle dans son courrier d’"un jour de colère, un de plus" évoquant ce 17 mai, Journée mondiale contre l’homophobie et le risque de classement de son affaire après cette décision judiciaire.

Sébastien Nouchet avait été brûlé au troisième degré après avoir été agressé à son domicile de Noeux-Les-Mines dans le Pas-de-Calais, le 16 janvier 2004 par des inconnus qui l'avaient aspergé d'essence avant d'allumer le feu.

Une information judiciaire avait été ouverte et Yannick Cornuel, connu pour avoir agressé la victime alors qu'elle habitait à Lens, avait été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire.

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Mis en ligne le 17/05/05