Sébastien Nouchet s'est dit "écœuré" mardi par la libération de Yannick Cornuel, 23 ans, qui avait été écroué dans le cadre de l’enquête sur la violente agression subie par ce dernier en janvier 2004 à Noeux-Les-Mines. Ce suspect a été libéré et placé sous contrôle judiciaire début avril, a-t-on appris officiellement hier.

"Je suis tellement écœuré que je ne sais plus quoi dire", a déclaré à la presse Sébastien Nouchet depuis Marseille où il prenait part à la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Plus d’un an après, Sébastien porte encore de profondes séquelles des brûlures dont il a été victime.

"J'ai un passé, j'ai été violé à 9 ans et j'ai fait plusieurs tentatives de suicide autour de 30 ans", a déclaré Sébastien Nouchet, regrettant que la justice "se serve de ce passé" pour "tout me mettre sur le dos" selon ses propres termes. En effet, selon l'édition d'Aujourd'hui en France de mardi, des policiers auraient un temps soupçonné Sébastien de s'être lui-même embrasé, arguant du fait qu’il était dépressif.

Sébastien Nouchet s'est déclaré "prêt à (se) battre pour prouver son innocence".

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a confirmé le 4 mai une décision du magistrat chargé d'instruire le dossier, qui avait libéré Yannick Cornuel faute d'éléments à charge justifiant le maintien en détention du jeune homme. La cour a notamment estimé que ni l'audition de "nombreux témoins", ni les confrontations "à plusieurs reprises" de Sébastien Nouchet avec Yannick Cornuel - qui clame son innocence - ne permettaient d'attester l'implication du jeune homme dans l'agression.

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Mis en ligne le 18/05/05