La Cour constitutionnelle sud-africaine a entamé mardi l'examen de la question du mariage homosexuel dans un pays où toute discrimination sur des critères d'orientation sexuelle est explicitement interdite par la Constitution.

Le 30 novembre 2004, la Cour suprême d'appel, saisie par un couple de femmes, Marie Fourie et Cecilia Bonthuys, avait estimé, dans un jugement sans précédent, que la définition légale du mariage en tant qu'"union entre un homme et une femme" était anticonstitutionnelle.

Mardi, plus de 200 militants pour l’égalité face au mariage étaient rassemblés dans la salle d'audience à l'ouverture des débats. "L'interdiction des mariages entre deux personnes du même sexe viole les droits constitutionnels des gays et lesbiennes à l'égalité, la dignité et la vie privée", a affirmé Donna Smith, directrice du Forum pour l'émancipation des femmes, qui représente la communauté lesbienne noire sud-africaine, au cours d'un point de presse avant le début de l'audience.

La loi de 1961 sur le mariage le définit comme "une union volontaire reconnue légalement d'un homme et d'une femme à l'exclusion de tout autre". L'organisation de défense des droits des homosexuels, Projet Egalité, qui s'est joint à la procédure, réclame que la mention "d'un homme et d'une femme" soit remplacée par celle de "deux personnes".

La cour devrait rendre sa décision d'ici trois mois.

Lire aussi :
> Afrique du Sud : jugement déterminant pour les mariages homosexuels
> Afrique du Sud : Gay pride à Johannesburg pour le droit au mariage
> Afrique du Sud : un couple de lesbiennes revendique le droit au mariage

Mis en ligne le 18/05/05