Vis ma Wurst

Berlin, capitale de la saucisse. A toute heure, on peut y réclamer “Ein groBe Wurst, bitte !” et être servi royalement. Pour s’en convaincre, rendez-vous en plein été au Tiergarten, parc géant au beau milieu de la ville, du côté de la Siegssaüle, tour phallique attirant instinctivement la pédale en vadrouille. Là, les plus beaux garçons berlinois s’allongent au soleil totalement à poil. Eh oui, Berlin est la capitale de la saucisse, mais aussi de la décontraction du gland. Ici, on n’a pas de ces pudeurs latines par ailleurs génératrices de grandes vicieuses. Mais ce qu’on perd en tabou (et donc en transgression), on le gagne en point de vue. Habitués depuis toujours à se désaper en public, les locaux n’hésitent jamais à bien écarter les cuisses. Dans ce contexte, la chienne aussi enlève son slip et se retrouve les fesses dans l’herbe, savourant ce trip écolo et exhib, mais surtout voyeur, matant copieux derrière ses lunettes de soleil. Et il y a de quoi mater puisque comme le notait la Romanichelle, une chienne amie : “Ce qui est bien avec les teubs d’Allemands, c’est qu’elles sont grosses même au repos”. Bien vu. Mais en érection, elles ne sont pas mal non plus, ce qu’on vérifiait in situ au Tiergarten où d’ingénieux bosquets sont plantés çà et là, abritant pour l’occasion de vigoureux échanges franco-allemands. Car évidemment, telle Catherine Deneuve à l’étranger, à ce festival de la saucisse, la chienne s’est fait une obligation d’être l’ambassadrice dévouée de la France. Berlin rocks !

olivier nicklaus