choc et hommages  - Guillaume Dustan

Guillaume Dustan

Choc et hommages

Au lendemain de l'annonce de la mort de Guillaume Dustan, et alors qu’aucune date n’est encore arrêtée pour son inhumation, l’heure est au choc dans la communauté gay parisienne. Aux hommages aussi dans la presse.

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Guillaume Dustan

Mis en ligne le 13/10/2005

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Une autopsie du corps est toujours en attente et devrait avoir lieu aujourd’hui. Les résultats des analyses sanguines semblent confirmer le caractère accidentel du décès. L'écrivain aurait été victime d'une intoxication médicamenteuse involontaire à son domicile. Son corps a été retrouvé samedi, mais la date de son décès remonte à plusieurs jours, sans doute au lundi 3.

Guillaume Dustan, de son vrai nom William Baranès, était dans sa quarantième année. Son entourage amical parle d'une vie plutôt recluse ces derniers temps, et d'une consommation excessive de médicaments visant notamment à corriger les effets négatifs d'un traitement anti-vih et d'anti-dépresseurs.

Passés les examens demandés par sa famille, il devrait être inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.

De leur côté, ses amis envisagent un hommage lors du Festival de cinéma gay de Paris où pourraient être projetés les films personnels réalisés par Dustan.

Même si ses derniers livres avaient moins focalisé la presse, de nombreux hommages lui sont rendus dans les médias.
Hier soir, Frédéric Beigbeder a consacré sa chronique littéraire sur Canal + à celui dont il s'est toujours montré un admirateur.
Sur le site de Libération, Elisabeth Leibovici parlait du premier roman de Dustan comme "du premier jalon d'une entreprise systématique d'autopornobiographie" et d'un "engagement à la première personne" dans l'écriture.
Ce matin, dans l’édition papier du quotidien, Eric Loret évoque une "sorte de book hero, comme on disait guitar hero jadis, un auteur culte dont les fans aimaient à la fois l'écriture, la personnalité, les provocations médiatiques". "Il avait su, sans déguiser sa sexualité, sortir du ghetto de la littérature gay en enthousiasmant le public hétéro, où l'on comptait d'ailleurs ses plus ardents défenseurs" écrit Libé.

Coté politique, Christophe Girard, adjoint à la culture du maire de Paris, a confié hier à l’AFP avoir été "convaincu (par Dustan) que Nuit blanche était une idée juste". "Il se plaignait de la tristesse et du sommeil de Paris la nuit, trouvait que Berlin et New York vibraient plus" a-t-il ajouté. Girard reconnaît cependant un "désaccord profond" avec Dustan, quand il avait dit que "la capote ne pourra jamais être la règle en matière de sexualité". "Je lui ai dit qu'il rejoignait la position de Jean-Paul II", a dit l'adjoint au maire.

Lire notre Edition spéciale : le cas Dustan.

Mis en ligne le 11/10/05

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