Moscou
Violences et arrestations lors la manifestation de soutien à la Gay Pride
Plus d'une centaine de personnes a été interpellée lors de la manifestation de soutien à la Gay Pride interdite de Moscou samedi, et plusieurs dizaines de manifestants, dont des personnalités étrangères, ont été victimes de violences de la part d'extrémistes homophobes.E-llico.com / Actus
violences et arrestations lors la manifestation de soutien à la Gay Pride
Moscou
Mis en ligne le 30/05/2006
Tags
Sur le même sujet
SOS homophobie, le CGL Paris, la Coordination Interpride pour le respect des droits LGBT en Russie
les Verts demandent des comptes à la Russie
l'Inter-LGBT et Act Up réagissent
Bertrand Delanoë condamne les violences contre la Gay Pride à Moscou
la justice confirme l'interdiction de la gay pride
l'homophobie critiquée par le commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme
(Photo : Nikolaï Alekseïev)
Nikolaï Alekseïev, le leader de l'organisation de défense des droits homosexuels en Russie GayRussia, a été interpellé avec plusieurs de ses militants alors qu'il tentait d'approcher la tombe du soldat inconnu, près du Kremlin, pour y déposer des fleurs.
Ce geste voulait illustrer le parallèle entre la lutte menée jadis contre l'Allemagne nazie et la lutte pour les droits des homosexuels.
La mairie de Moscou avait interdit la tenue de la Gay pride que la communauté homosexuelle russe voulait organiser ce samedi, décision confirmée par la justice vendredi midi.
Volker Beck, un député allemand qui avait fait le déplacement pour soutenir la cause homosexuelle en Russie a été frappé et avait le visage en sang.
Pierre Serre, un Vert français, et Merlin Holland, le petit fils de l'écrivain Oscar Wilde, ont été également agressés par des militants néo-fascistes, des Cosaques et des extrémistes orthodoxes.
Philippe Lasnier, chargé de mission au cabinet du maire de Paris, a également été brièvement interpellé.
"Une délégation française était venue tout à fait pacifiquement", a expliqué Clementine Autain, adjointe au maire de Paris et militante féministe, s'étonnant du peu d'empressement des forces de l'ordre à protéger les manifestants des attaques.
"Au moment où la Russie prend la présidence du Conseil de l'Europe nous sommes inquiets parce que les autorités russes ne font pas preuve de la volonté de respecter les droits de l'Homme", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Les attaques de bandes de skinheads envers les militants se sont produites aussi devant la mairie où les militants avaient prévu de déposer une lettre de protestation contre l'interdiction de la Gay Pride.
"C'était impressionnant, la situation des homosexuels en Russie est encore pire que ce que j'imaginais" a estimé Jean-Luc Romero, conseiller régional UMP d'Ile de France.
Lors d'une conférence de presse dans la matinée, Nikolaï Alekseïev, organistaeur de la Gay Pride, avait estimé que "l'homophobie faisait partie en Russie d'un problème plus large de xénophobie".
Lire notre dossier "Moscou : pride 2006, le défi".
Mis en ligne le 27/05/06