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Le directeur d'un théâtre parisien condamné à 4 mois de prison avec sursis pour homosexualité

Le directeur du théâtre parisien Mogador, Jack-Henri Soumère, poursuivi dans une prétendue affaire de moeurs, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à 5.000 dirhams (450 euros) d'amende mardi à Marrakech.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 29/06/2006

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Jack-Henri Soumère, qui avait été interpellé le 24 avril dans sa villa de Marrakech, était accusé "d'homosexualité, d'incitation d'un mineur de moins de 18 ans à la prostitution, de détention et consommation de résine de cannabis, d'aménagement d'une résidence pour la prostitution et détention d'objets et d'images pornographiques".

Le tribunal n’a retenu contre Jack-Henri Soumère que les charges d'homosexualité et de détention de cannabis. Il l'a blanchi d'incitation d'un mineur à la prostitution.
Jack-Henri Soumère avait toujours nié catégoriquement les charges retenues contre lui, affirmant que l'homme qu'on l'accuse d'avoir incité à la débauche lui a été présenté comme une personne majeure qui recherchait du travail. "Il m'a présenté une carte d'identité où il était âgé de 21 ans", a-t-il déclaré à la cour.

Concernant l'accusation de consommation de résine de cannabis, Jack-Henri Soumère avait répondu : "je consomme du vin, mais jamais de résine de cannabis", ajoutant que "cette affaire a été fabriquée de toutes pièces pour entâcher (sa) réputation".
Jack-Henri Soumère, qui va rentrer en France avant la fin de la semaine, a indiqué qu'il allait interjeter appel "C'est une machination. C'est dur d'être condamné à quatre mois de prison pour homosexualité après avoir vécu deux mois de douleur", a-t-il déclaré à l'AFP après le verdict. "Que l'homosexualité soit pénalisée est regrettable", a-t-il ajouté, remerciant "les milliers de personnes" qui l'ont soutenu.

Son avocat, Me Idmoussa Mohamed, a assuré que son client "a toujours la conviction qu'il est innocent en ce qui concerne les deux charges retenues contre lui par la cour".

Mustapha Dahali, présenté par l'accusation comme "rabatteur", a pour sa part été condamné à quatre mois de prison ferme et 5.000 dirhams d'amende (450 euros).

Le tribunal a déclaré que "Touche pas à mon enfant" et l'Association marocaine des droits humains, les deux ONG qui se s'étaient constituées partie civile, étaient "incompétentes" à se présenter comme tel.

Mis en ligne le 28/06/06

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