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Audience en diffamation homophobe visant le maire

Une audience en diffamation visant Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud, respectivement maire et ex-maire UMP de Puteaux s'est tenu mardi au tribunal correctionnel de Nanterre, après les poursuites déclenchées par un opposant socialiste, Christophe Grébert. Le jugement a été mis en délibéré au 5 septembre.

E-llico.com / Actus

audience en diffamation homophobe visant le maire
Puteaux

Mis en ligne le 07/07/2006

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Le différend opposant Christophe Grébert, animateur du site monputeaux.com aux Ceccaldi-Raynaud remonte au 15 janvier 2004, lorsqu'il a croisé Charles Ceccaldi-Raynaud dans la rue, accompagné de deux policiers municipaux. Il a alors selon son récit été "bloqué manu militari contre un arbre" par ces agents, qui l'avaient brièvement interpellé.

Un mois après l'incident, le site de la mairie avait publié une lettre de Charles Ceccaldi-Raynaud affirmant que la police n'avait pas voulu contrôler le provocateur "mais son appareil photographique". "L'intéressé possède la fâcheuse habitude de photographier les enfants et de les approcher sans l'autorisation des parents", ajoutait-il.
Une lettre "diffamatoire", selon Me Jean-Marcel Nataf, "en ce qu'elle insinue que M. Grébert est pédophile". Selon l'intéressé, qui ne cache pas son homosexualité, la mairie lui a fait subir des "vexations" et "attaques" sur le terrain de son orientation sexuelle. Un "comportement indigne d'une collectivité publique", a plaidé Me Nataf en dénonçant "un amalgame bien malheureux, à savoir que les homosexuels seraient pédophiles".

Le plaignant a demandé 10.000 euros de dommages et intérêts, 5.000 euros au titre des frais de justice, la publication du jugement sur le site de la mairie et dans deux journaux.
L'avocat des Ceccaldi-Raynaud, Me Jean-Marc Fedida, a plaidé la relaxe, estimant qu'il n'y avait aucune évocation de pédophilie dans la lettre litigieuse.
Le procureur de la République François Nivet s'en est rapporté au jugement du tribunal.
Christophe Grébert avait pour sa part été relaxé du chef de diffamation envers la mairie de Puteaux, le 17 mars.

Mis en ligne le 06/07/06

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