VIH
Act Up dénonce l’attitude du G8
Selon Act Up, en matière de VIH-sida, le G8 ne tient pas son engagement de 2005 de stopper l’hécatombe.E-llico.com / Actus
Act Up dénonce l’attitude du G8
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Mis en ligne le 21/07/2006
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"Au sommet du G8 l’année dernière, les leaders du G8 se sont engagés à tout mettre en œuvre pour atteindre, d’ici à 2010, l’accès universel au traitement du sida, rappelle Act Up dans un communiqué (…) Or, au cours des douze derniers mois, les leaders du G8 ont maintenu l’ensemble de leurs politiques qui empêchent la réalisation de l’accès universel."
"Selon ONUSIDA, le sous-financement de la lutte mondiale contre le sida , au lieu de diminuer (…) a, en réalité, empiré entre 2005 et 2006 : il va faire un bond de 50 % pour atteindre 6 milliards de dollars manquants en 2006 (…) les pays du G8 vont augmenter en 2006 leur contribution à la lutte mondiale contre le sida de moins d’un milliard de dollars, alors qu’une augmentation globale de sept milliards est nécessaire. En août 2005, l’ONUSIDA a publié son évaluation des
moyens à mettre en œuvre pour stopper la progression de la pandémie du sida d’ici 2008. Cette étude évaluait les besoins à douze milliards de dollars pour 2005 et à quinze milliards pour 2006. Elle précisait qu’en 2005, seuls huit milliards de dollars étaient budgétés" dénonce l’association.
"S’il est vrai que la France a fortement augmenté sa contribution en 2006, en passant de 150 millions de dollars à 250 millions, note Act Up. Celle-ci représente toujours moins de 2 % du total des besoins, alors que la France concentre 6 % de la richesse de l’OCDE. Rappelons que la Grande-Bretagne, elle, contribue à près de 700 millions de dollars par an à la lutte mondiale contre le sida, et ce depuis 2005."
Autre critique d’Act Up : l’accès renforcé aux traitements génériques dans les pays pauvres connaît un blocage important. A l’occasion de la tenue d’un nouveau G8 à Moscou, Act Up-Paris exige : "que, pour tenir leur engagement à stopper l’hécatombe du sida, les dirigeants du G8 se mettent d’accord entre eux sur qui paye quelle part du coût d’une lutte efficace contre la pandémie et qu’ils se prononcent en faveur d’une diffusion massive immédiate des médicaments génériques anti-sida dans tous les pays en développement frappés par la maladie."
Mis en ligne le 20/07/06