En décembre 2005, la Cour constitutionnelle, plus haute instance judiciaire du pays, avait jugé inconstitutionnel le refus du droit de se marier opposé aux couples gay et lesbiens suite à l’action d’un couple homosexuel en justice. La cour avait ordonné au Parlement de modifier les lois sur le mariage dans les 12 mois, faute de quoi elle modifierait elle-même la loi en y incluant les unions de même sexe.

Depuis, le gouvernement s’est montré divisé sur la marche à suivre. Il est en effet placé sous la pression divergente de nombreuses Eglises conservatrices opposées au mariage homosexuel et des organisations sud-africaines de défense des droits LGBT qui exigent la légalisation pure et simple du mariage homosexuel en changeant la définition inscrite dans les textes et en donnant une définition neutre du genre des personnes mariées.

Le ministre délégué à la Justice, Johnny de Lange, a confié à des journalistes que " la loi serait prête dans les délais " soit avant le 2 décembre, date limite imposée par la Cour constitutionnelle, mais sans préciser dans quel sens étant donné les fortes contradictions qui s’expriment. Selon ses déclarations, le gouvernement cherche à traiter le dossier " avec sensibilité" et en évitant d'"aggraver les divisions de la société".

Si la loi est adoptée, elle fera de l’Afrique du Sud le seul pays africain à autoriser le mariage entre personnes de même sexe. L’Afrique du Sud autorise déjà l’adoption pour les couples de même sexe depuis 2002 et le gouvernement reconnaît les partenariats civils depuis 2003.

Mis en ligne le 03/08/06