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Les candidats de gauche pour le mariage gay, la droite hostile

Alors que la liste officielle des candidats à la présidentielle est arrêtée, un constat s'impose : seuls les candidats de gauche sont favorables au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, les autres y sont hostiles.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 22/03/2007

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A l'heure où la réforme législative apparaît désormais comme la voie décisive pour ouvrir le mariage aux couples homosexuels, après l'arrêt de la Cour de cassation confirmant la nullité du mariage homosexuel de Bègles en 2004, le positionnement des différents candidats à l'élection présidentielle sur cette question fait plus que jamais sens. Et force est de constater que le clivage gauche/droite est très net.

Le projet socialiste avait ouvert la voie bien avant le démarrage de la campagne. Il prévoit le droit au mariage pour les homosexuels ainsi que le droit à l'adoption. Ségolène Royal (PS) s'y est ralliée dès son entrée en compétition dans la course à l'investiture socialiste et a confirmé à plusieurs reprises son engagement une fois désignée. Une famille dont les parents sont homosexuels est une famille "comme une autre", a-t-elle déclaré.

A la gauche du PS, Dominique Voynet (Verts), Marie-George Buffet (PCF) et José Bové se sont tous déclarés favorables au droit au mariage pour les homosexuels, ainsi qu'au droit à l'adoption. Avec une mention spéciale pour les écologistes qui ont été les pionniers du combat pour l'égalité d'accès au mariage gay.

A l'extrême gauche, on sent bien que ces questions ne font vraiment partie des priorités politiques. Olivier Besancenot (LCR) est favorable aux propositions de la gauche parlementaire, Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière) ne s'y pas opposée, mais n'en parle pas. Quant à Gérard Schivardi, le candidat du Parti des Travailleurs, il n'a pas arrêté de position sur le sujet, selon son entourage.

Dans le camp adverse, François Bayrou (UDF) et Nicolas Sarkozy (UMP) se sont prononcés contre le mariage entre personnes de même sexe (et contre l'adoption), lui préférant une "union civile" dont le contenu et les modalités de mise en oeuvre restent imprécis.
Nicolas Sarkozy s'est déclaré opposé à l'adoption par les couples homosexuels. Pour lui, comme pour le candidat UDF, le mariage reste réservé aux hétérosexuels. François Bayrou s'est prononcé pour une possibilité d'adoption simple par les couples homos. Tous deux devraient faire face à une forte opposition au sein de leurs parlementaires pour imposer leur projet d'union civile s'ils étaient élus.

A l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers, défenseurs du modèle traditionnel de la famille, sont hostiles à toute législation sur les couples homosexuels. Villiers veut même faire inscrire dans la Constitution que le mariage est constitué d'un homme et d'une femme. Les deux candidats affichent avec constance des positions qui –bien qu'ils s'en défendent- fleurent bon l'homophobie.

Frédéric Hihous, candidat des chasseurs (CPNT), est hostile aux droits des gays. Les chasseurs qui sont son fonds de commerce se sont esclaffés devant la sortie homophobe de Jean-Marie Le Pen sur la chasse au chapon dans le Marais, lorsqu'ils l'ont accueilli au cours de la campagne.

>> Royal, Sarkozy et Bayrou confirment leurs positions

Les trois principaux candidats confirment sans surprise leurs propositions en matière de droits LGBT dans le numéro d'avril du mensuel Têtu.

Pour Ségolène Royal, "l'égalité de droits pour les couples de même sexe", inscrite dans son programme et qui fera l'objet d'un projet de loi de réforme des droits familiaux, "comporte évidemment le mariage et l'adoption". Cette loi "consacrera l'égalité entre enfants, quelle que soit leur configuration familiale" et son vote "marquera enfin le terme d'une trop longue exclusion des homosexuels", souligne la candidate du PS qui ajoute": "Il faudra prendre le temps de l'explication aux Français".

Pour les deux candidats de droite, le mariage doit rester l'union d'un homme et d'une femme. Nicolas Sarkozy se prononce pour une "union civile homosexuelle qui ne passe pas par le greffe du tribunal d'instance mais par la mairie", entraînant "une égalité fiscale, sociale, patrimoniale totale avec les couples mariés, (...) jusqu'au droit à la pension de réversion". Quant à l'homoparentalité, "c'est un pas que je ne veux pas franchir", explique le président de l'UMP qui envisage toutefois "une façon d'ouvrir les choses, avec le statut de beau-parent".

François Bayrou préconise pour sa part la reconnaissance d'un "lien d'éducation" en exhumant une loi datant de l'après-guerre de 1914-1918 qui instaure "l'adoption simple". Ce texte permettrait, "si on l'aménage quelque peu, de reconnaître ce lien d'éducation par le deuxième parent", explique-t-il. Opposé au mariage homosexuel, le président de l'UDF estime toutefois que "le Pacs est insuffisant, notamment au moment du décès", et se dit "favorable à la reconnaissance des couples homosexuels, avec des règles qui soient identiques à celles qui s'appliquent aux mariés hétérosexuels".

Lire notre dossier "Elections 2007 : les gays battent la campagne".

Mis en ligne le 20/03/07

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