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Sarkozy affirme haut et fort son hétérosexualité innée

Le candidat de l'UMP affirme haut et fort son hétérosexualité et son caractère inné dans une interview à Libération. En bonne logique, il y confirme également sa vision innée de l'homosexualité.

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Sarkozy affirme haut et fort son hétérosexualité innée
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Mis en ligne le 13/04/2007

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Nicolas Sarkozy, interviewé par Libération du 12 avril, revient sur la polémique soulevée par ses propos sur le déterminisme génétique de la pédophilie et sa perception de l'acquis et de l'inné. Il maintient sa position et réaffirme être "né hétérosexuel", une expression déjà formulée sur TF1 lors de son passage dans l'émission "J'ai une question à vous poser" en réponse à un téléspectateur l'interrogeant sur l'homosexualité. "Je ne me suis jamais posé la question du choix de ma sexualité", "on ne choisit pas son identité", ajoute encore le président de l'UMP dans Libé confirmant sa conception également déterministe de l'homosexualité.
Une vision "réactionnaire" selon plusieurs commentateurs sollicités par Libé comme Frédéric Martel, Eric fassin ou Daniel Borillo pour qui "Sarkozy a une vision sécurisante, familialiste, biologisante et parfois psychologisante".

> Principe de précaution

Par Didier Roth-Bettoni

Nicolas Sarkozy n’en finit pas d’inquiéter, notamment lorsqu’il se mêle de démêler l’inextricable question de l’inné et de l’acquis. Selon lui, la pédophilie serait génétique, de même que le suicide des jeunes. Ainsi
donc, on naîtrait selon le candidat de l’UMP avec des tendances au suicide, à la pédophilie, et pourquoi pas si on va dans son sens, avec des prédispositions au crime (la pédophilie n’en est-elle pas un, condamné par la loi ?), à la prostitution (que l’ex-ministre Sarkozy a tellement persécutée), à l’anorexie, que sais-je encore… ah oui, à l’homosexualité ?

On voit bien jusqu’où peut conduire ce type de pensée systématique : à l’eugénisme, c’est à dire au risque du choix des enfants à naître selon que leurs futures tendances à… l’homosexualité par exemple, auront été repérées.
On reconnaît bien là le socle discours tenu par les ultra-réactionnaires américains qui influencent le président Bush ou, plus proche de nous, par Christian Vanneste. En entendant le candidat Nicolas Sarkozy dire cela, on comprend mieux pourquoi le président de l’UMP Sarkozy n’a jamais véritablement sanctionné le député UMP Christian Vanneste pour ses déclarations homophobes répétées. Car en écho de ces propos de la campagne sarkozyenne, on entend très distinctement le discours de Vanneste sur l’infériorité des homosexuels et la menace que l’homosexualité ferait planer sur la société tels qu’ils les répétaient encore dans un récent documentaire d'Arte. Cela fait froid dans le dos. Et si l’ex-ministre Azouz Begag, qui a partagé deux ans avec lui les bancs gouvernementaux avait raison, lui qui dit de Nicolas Sarkozy qu’il est " un homme dangereux " ?
Dans le doute, le principe de précaution s’impose…

Mis en ligne le 12/04/07

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