Il y a plus de dix jours, après plus de seize exécutions, des associations et des collectifs LGBT interpellaient l'État. Celui-ci avait alors réagi a minima par une condamnation timorée des exécutions. Dans le même temps, les autorités libéraient un homosexuel iranien de 21 ans vivant à Paris depuis un an et demi, en danger d'expulsion vers l'Iran, du centre du centre de rétention de Vincennes – tout en lui demandant de quitter le territoire français.
Depuis, les autorités françaises restent muettes.

"Il est assez difficile d'interpréter ce silence: indifférence? mépris? cynisme? lâcheté? alliance? s'interroge l'association Tapages. Il y a des responsabilités politiques. Par leurs silences, Kouchner et Sarkozy sont objectivement les complices de ces exécutions. Toute personne en danger doit pouvoir bénéficier de l'asile politique".

Samedi, pour la seconde fois en l'espace de quelques jours, l'association a manifesté sur la place Broglie à Strasbourg pour demander le respect du droit d'asile pour les homosexuels persécutés et la régularisation immédiate de Hamid.

Tapages a aussi profité de cette manifestation pour attirer l'attention sur un nouveau cas de persécution d'homosexuels au Cameroun, où six jeunes hommes sont emprisonnés depuis plusieurs jours.

www.tapages67.org

Mis en ligne le 06/08/07