Débat municipales Lyon
Incident sur la déportation homosexuelle avec le représentant du MoDem
Suite au débat sur les enjeux LGBT qui a réuni les représentants des candidats aux municipales lyonnaises, les associations homosexuelles locales se montrent insatisfaites et relancent leur questionnement. Elles évoquent aussi un différend sur la question de la déportation homosexuelle avec le représentant du MoDem.E-llico.com / Actus
incident sur la déportation homosexuelle avec le représentant du MoDem
Débat municipales Lyon
Mis en ligne le 28/02/2008
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les questions LGBT en débat dans la campagne municipale
La Lesbian and Gay Pride, Moove et le Forum Gai et Lesbien de Lyon tirent un bilan "mitigé" des débats du Café politique du 21 février sur le thème "Quelles initiatives pour mieux vivre son homosexualité à Lyon".
Elles regrettent "qu'aucune véritable proposition n'ait été émise". "Les listes de gauche se sont concentrées sur leur bilan positif, celles de droite et du centre sont restées évasives", estiment-t-elles.
"Certes, toutes les listes se sont accordées pour sensibiliser les jeunes et les agents municipaux à l'homophobie ou encore pour célébrer le PaCS en Mairie. Mais elles ne se sont prononcées ni sur la méthode de travail ni sur le calendrier ni encore sur les moyens à mettre en œuvre".
Un questionnaire va être envoyé aux candidats afin qu'ils puissent "plancher sérieusement sur ces questions et de prendre des engagements forts pour l'Egalité et la lutte contre les discriminations".
Questions autour de la déportation homosexuelle
Les associations LGBT lyonnaises s'inquiètent par ailleurs d'une intervention concernant la déportation homosexuelle.
En effet, suite à une question du Mémorial de la Déportation Homosexuelle demandant aux différents candidats s'ils étaient favorables à la dénomination d'une voie au nom de Pierre Seel (déporté français pour homosexualité), un échange particulièrement vif a eu lieu entre la tribune et le représentant du MoDem.
Défavorable à ce qu'une rue porte le nom de Pierre Seel au motif qu'il n'était pas lyonnais, Luc Fournier aurait affirmé qu'"il n'y a pas eu de déportation d'homosexuels pour ce motif en France" (alors que plusieurs rapports de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation ont établi le contraire).
Les associations demandent à Luc Fournier de s'expliquer et d'indiquer s'il s'exprimait au nom des organisations auxquelles il appartient (MoDem, Centr'Egaux, Oubliés de la Mémoire) ou en son nom propre.
"Il nous semble particulièrement intolérable qu'une association homosexuelle qui se revendique du devoir de mémoire puisse ainsi mépriser le travail historique méticuleux effectué par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation", proteste les associations organisatrices du débat.
Mis en ligne le 26/02/2008