La droite italienne dirigée par Silvio Berlusconi a obtenu la majorité à la Chambre des députés et au Sénat contre la gauche emmenée par Walter Veltroni.
Ce résultat marque sans nul doute la fin des espoirs de la communauté gay italienne d'accéder à des droits civils que tous les autres pays d'Europe ont déjà accordé aux homosexuels.
La proximité idéologique et morale de la droite italienne avec l'Eglise catholique et son alliance avec la Ligue du nord - très renforcée lors de ce scrutin – qui défend des thèses profondément homophobes depuis des années ne laissent aucun espoir d'amélioration du statut des personnes ou des couples LGBT.

L'ancien premier ministre Romano Prodi n'a pas réussi lui-même à se dégager de l'emprise du Vatican sur les formations politiques – y compris à gauche. C'est dire si la nouvelle donne va bloquer la situation pour les années à venir.

Berlusconi et ses alliés se sont toujours déclarés hostiles au "Dico" qui devait accorder une certaine reconnaissance légale aux couples non mariés aussi bien hétéro qu'homosexuels. Il a constamment relayé le discours de l'Eglise italienne et du Vatican, confirmant leur puissante influence dans la politique intérieure de pays.
"Je ne veut pas d'une sorte de mariage de série "B" qui dévaluerait la signification de la famille", avait déclaré Berlusconi au quotidien romain "Il Messaggero" en février 2007. Ce projet signifie "un affaiblissement du sens de la famille" et porte en lui "les prémisses de la concession de l'adoption d'enfants par les couples du même sexe ", estimait le leader de la droite italienne.

Mis en ligne le 15/04/2008