le Parquet fait appel de la relaxe du mis en cause  - Agression lesbophobe de Julie à Montpellier

Agression lesbophobe de Julie à Montpellier

Le Parquet fait appel de la relaxe du mis en cause

Vendredi 18 avril, le tribunal correctionnel de Montpellier jugeait l’agression lesbophobe subie par Julie le 1er avril dernier et relaxait le prévenu. Le Parquet a fait appel du jugement hier après avoir pris connaissance d'éléments qui contredisent les témoignages en faveur de l'agresseur présumé : un espoir pour la victime de voir corrigé le premier jugement.

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le Parquet fait appel de la relaxe du mis en cause
Agression lesbophobe de Julie à Montpellier

Mis en ligne le 25/04/2008

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L'agression lesbophobe de Julie à Montpellier s'était conclue vendredi par la relaxe de son agresseur. "Une succession de négligences aboutit à un déni de justice", s'était alors indigné la défense de celle-ci.

Il avait fallu que l'affaire, survenue le mercredi 1er avril dernier, soit médiatisée pour que la police et la justice interpellent enfin l'agresseur. Alors que le dossier n'avait pas avancé pendant deux semaines, le mis en cause avait enfin été placé en garde à vue, puis déféré en comparution immédiate en l'espace de 24 heures devant le tribunal de Montpellier.

"Le suspect mis en cause a ainsi eu 15 jours pour se fabriquer un alibi douteux, dont la véracité n’a convaincu personne, sinon le tribunal correctionnel", avait souligné immédiatement l'entourage de Julie.

L'agresseur présumé a, en effet, prétendu avoir passé la soirée de l'agression avec sa compagne chez un ami à regarder un match de foot à la télévision. Or il apparaît que non seulement aucun des trois protagonistes ne se souvient des équipes qui jouaient ni du score du match. Pire, l’enquête policière a établi que l’ami en question n’avait pas de décodeur et donc pas d’accès à la chaîne cryptée. Les trois protagonistes ont alors indiqué qu’ils avaient regardé un match de football sur la chaîne Sport +.
Tout au long du week-end qui a suivi le jugement, l’avocat de Julie a réalisé des vérifications et des recoupements pour découvrir que le second alibi comme les deux témoignages (de la compagne et de l’ami) sont mensongers.
En effet le soir de l’agression de Julie, la chaîne Sport + a diffusé à 20h du hockey sur glace et à 22h30 du tennis.
Ces informations portées à la connaissance du Parquet dés le lundi matin, ont conduit ce dernier à faire appel de la relaxe dans la journée.

"Il est regrettable qu’une enquête policière bâclée et qu’un manque de diligence du Procureur de la République n’aient pas permis de confondre le prévenu plus tôt et plus vite, s'indigne Hussein Bourgi du Collectif Contre l'Homophobie qui soutient Julie dans cette affaire. Il est regrettable que la parole de Julie ait pu être mise en doute et que son statut de victime ait été nié par cette relaxe. Nous attendons désormais avec sérénité et vigilance le procès en appel ; Julie a droit à un procès équitable, nous ne transigerons pas sur le respect de tous ses droits de victime".

Mis en ligne le 22/04/2008

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