mortalité quasi normale grâce aux antirétroviraux dans les 5 ans suivant l'infection - Séropositifs

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Mortalité quasi normale grâce aux antirétroviraux dans les 5 ans suivant l'infection

Les séropositifs ont enregistré un très fort recul de leur taux de mortalité, désormais comparable à celui du reste de la population dans les cinq ans suivant leur infection par le virus du sida, depuis le début des traitements antirétroviraux en 1996, selon une étude. Leur risque de décéder s'accroît toutefois au-delà de cette période.

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mortalité quasi normale grâce aux antirétroviraux dans les 5 ans suivant l'infection
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Mis en ligne le 07/07/2008

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Selon cette étude parue mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), dans les pays industrialisés, les personnes devenues séropositives à la suite de contacts sexuels paraissent avoir un risque de mortalité similaire à celui de la population générale dans les cinq premières années suivant l'infection.
Leur risque de décéder s'accroît toutefois au-delà de cette période, précisent les auteurs de ces travaux.

Nombre d'études ont relaté la baisse spectaculaire de la mortalité parmi les personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) depuis la mise sur le marché en 1996 de thérapies antirétrovirales efficaces dans les pays industrialisés.
Un groupe de chercheurs conduit par le Dr Krishnan Bhaskaran du "Medical Research Council Clinical Trials Unit" à Londres a analysé l'évolution de la mortalité de 16.534 séropositifs comparativement à celle de la population générale non-infectée entre 1981 et 2006.

Sur ce groupe de séropositifs suivi 6,3 ans (en valeur médiane) après le début de leur infection, le taux de mortalité excessive par rapport à la normale pour mille personnes-année (le nombre de personnes dans l'étude multiplié par le nombre d'années de suivi par individu) était de 40,8 pour mille avant l'apparition des thérapies antirétrovirales en 1996.
Ce taux de mortalité excessif a ensuite diminué chaque année pour tomber à 6,1 pour mille en 2004-2006, soit un taux comparable aux personnes non-infectées.

Au cours de cette dernière période, les auteurs de l'étude n'ont relevé aucun excès de mortalité durant les cinq ans ayant suivi le début de l'infection par voies sexuelles.
Cependant à plus long terme, ces chercheurs ont constaté un certain excès de risque de mortalité évalué à 4,8% chez les 15 à 24 ans durant les 10 ans après le commencement de l'infection.
"Comparativement à la première année ayant suivi la généralisation des thérapies antirétrovirales, nous avons estimé la baisse de la mortalité due à l'infection à 88% en 2000/2001 comparativement à la période avant l'arrivée des antirétroviraux...", écrivent les auteurs de l'étude.

Des données plus récentes montrent la poursuite de tendance avec une réduction de la mortalité excessive de 94% durant la période 2004-2006 comparativement à avant 1996", ajoutent-ils.
"Il est important de fournir des statistiques à jour et des estimations solides de la mortalité attendues alors que les antirétroviraux continuent d'être améliorés", écrivent les auteurs de l'étude.
Les responsables de la santé publiques peuvent ainsi surveiller l'efficacité des traitements et disposer d'un indicateur sur l'impact en cours et probable dans le futur de l'infection du VIH et du sida sur les besoins de soins médicaux", ajoutent-ils.

Mis en ligne le 02/07/08

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