Le député, qui a été condamné en appel en janvier pour ses propos homophobes, s'estimait diffamé après avoir découvert sur le blog de Jean-Luc Romero des commentaires d'un internaute disant à son sujet en juin 2006: "il va vous faire le coup de son habituelle démagogie: 'Non mais je n'ai rien contre les homos (je souhaite juste leur extermination dans des chambres à gaz)'".

Dans son jugement, la 17e chambre correctionnelle de Paris a estimé mardi qu'à travers ces propos, il n'était "pas imputé (à Christian Vanneste) un fait précis" comme l'exige la diffamation, "mais seulement une pensée qui n'est pas susceptible de faire l'objet d'un débat sur la preuve de sa vérité".

Jean-Luc Romero était poursuivi en qualité d'éditeur du site en cause. Poursuivi pour "diffamation publique envers un citoyen chargé d'un mandat public", il avait plaidé pour sa défense l'irrecevabilité des poursuites à son encontre, arguant que les propos visés ne concernaient pas la fonction même du député, mais sa seule personne.

Jean-Luc Romero a toujours estimé que l'action en justice de Christian Vanneste en son encontre avait un lien avec le fait qu'il a été témoin contre lui aux deux procès qui ont vu sa condamnation pour propos homophobes devant le TGI de Lille et la Cour d'Appel de Douai.

Mis en ligne le 04/11/2008