Le sénateur UMP Gérard Longuet, mis en cause par des associations LGBT pour avoir assimilé homosexualité et pédophilie lors d'une audition (en date du 3 juillet 2008) de Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale, souhaite manifestement désamorcer la polémique.

Il indique sur son site Internet "qu'il ne confond pas la pédophilie, qui est un délit, avec l'homosexualité qui est un comportement personnel sur lequel il n'a aucun avis public ou privé à exprimer".

Sans récuser explicitement ses propos tenus en commission, le sénateur de la Meuse en donne une interprétation assez différente de celle qui s'impose à l'auditeur au premier degré. Selon son site, en effet, Gérard Longuet "s'est réjouit" des mesures de lutte contre l'homophobie préconisées par le ministre de l'Education, "peut-être sur un ton ironique qui a pu en choquer certains, déclarant qu'il lui paraissait préférable de lutter contre la pédophilie d'abord, qui est un délit, qui concerne aussi bien les hétérosexuels que les homosexuels".

Le sénateur assure enfin que "son libéralisme naturel l'inclinant à respecter chacun dans ses choix, dès lors qu'ils n'offensent ni les mineurs ni les plus faibles".

Cette mise au point tranche avec des propos tenus il y a quelques jours dans le quotidien régional L'Est républicain dans lequel Gérard Longuet : "Je n'ai pas souvenir de ces propos. Mais qu'il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver. Notamment dans des écoles catholiques, on a pu voir ça." Le sénateur ajoutait, face la demande d'exclusion de son parti formulée par Couleurs gaies : "Leur réaction m'est parfaitement égale. Ce sont des gens qui ne voient le monde qu'à travers leurs préoccupations".

Voir la vidéo de l'intervention de Gérard Longuet (postée par le blog GayClic) :