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La justice tarde à traiter la plainte d'une lesbienne violemment agressée

Le Collectif Contre l’Homophobie demande au Procureur de la République de Montpellier de se pencher sur la plainte déposée par la victime d’une agression lesbophobe violente survenue il y a deux semaines à Montpellier.

E-llico.com / Actus

la justice tarde à traiter la plainte d'une lesbienne violemment agressée
Montpellier

Mis en ligne le 17/04/2008

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Le 1er avril 2008, Julie, une lesbienne de 24 ans a été violemment agressée en pleine rue dans le quartier de Celleneuve à Montpellier par Ludovic, un voisin âgé de 28 ans. Selon la victime, ce dernier s’est approché d’elle en la traitant de " sale gouine " avant de lui asséner un coup de poing au visage. Après avoir perdu connaissance, Julie a été rouée de coups de pieds à la tête. Transportée aux urgences, la jeune femme a été gardée en observation et soignée pour des hématomes aux yeux et des plaies nécessitant la pose de points de suture au niveau de la mâchoire.


Des agents de la Police Nationale se sont déplacés à son chevet pour connaître l’identité de l’auteur et prendre des photos. A sa sortie d’hôpital, Julie a été l'objet d'un arrêt de travail de 11 jours, prorogé de 7 jours. Informé, l’employeur de Julie, gérant d’un bar de quartier de Montpellier l’a orientée vers son propre avocat, Maître Luc Abratkiewicz.

La plainte initiale de Julie ne mentionnant pas les propos à caractère lesbophobe, l’avocat lui a conseillé de retourner au commissariat pour faire un additif, ce qui fut fait le samedi 5 avril dans la matinée. Le témoin des faits accompagnait Julie, mais les services de police ont refusé de l’auditionner, se contentant de noter son identité et ses coordonnées.
Julie a pris contact avec le Collectif Contre l’Homophobie (C.C.H.) le même jour pour être accompagnée dans ses démarches.

L'affaire est d'autant plus grave que Julie avait déjà été agressée en 2005, en présence de sa compagne de l’époque, par le même individu sur la commune de Palavas-les-Flots (34) où elle travaillait comme saisonnière; mais la plainte déposée auprès des forces de l’ordre fut alors classée sans suite.

Quinze jours après cette nouvelle agression et malgré les multiples relances de l’avocat auprès du Parquet, la procédure est toujours au point mort ; le témoin des faits comme le mis en cause n’ont toujours pas été entendu.
"Nous sommes particulièrement étonnés et choqués par la lenteur du Parquet de Montpellier d’autant plus que la victime vit dans un état de stress et d’anxiété lié à la crainte de représailles et/ou de récidive, explique le Collectif Contre l’Homophobie. Cette situation crée, à tort ou à raison, un véritable et insupportable sentiment d’impunité pour le mis en cause".

Le C.C.H. demande au Procureur de la République de Montpellier de se pencher sur la plainte déposée par la victime et de lui donner les suites qui conviennent.

Mis en ligne le 16/04/2008

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