Jean-Claude Dreyfus dans un solo... féminin (+ vidéo)  - Théâtre

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Jean-Claude Dreyfus dans un solo... féminin (+ vidéo)

Avec une perruque à chignon, une robe rouge à motifs de fleurs et des chaussures à hauts talons, Jean-Claude Dreyfus fait vivre, sans susciter la moquerie, l'unique et pathétique personnage de la pièce "Mardi à Monoprix".

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Jean-Claude Dreyfus dans un solo... féminin (+ vidéo)
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Mis en ligne le 25/11/2009

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Ce "solo féminin pour un acteur" sur le thème de l'exclusion, selon la définition de son auteur Emmanuel Darley, est présenté au Centre dramatique national de création/Théâtre Ouvert, qui l'a programmé jusqu'au 19 décembre.


Jouer un transsexuel n'est pas une difficulté pour Jean-Claude Dreyfus, qui a fait ses premières armes à La Grande Eugène, haut-lieu parisien des spectacles pour transformistes où il a passé sept ans. Il est resté fameux pour son interprétation du personnage de la grande méchante, Erna von Scratch.

Dans "Mardi à Monoprix", il joue Jean-Pierre - devenu Marie-Pierre -, dont le père veuf et dépendant n'admet pas le changement de sexe de son enfant.

"J'essaye d'imaginer des vies, des pensées, des paroles, j'essaye d'imaginer le regard de tous sur soi, sur cette femme et sur son père, ce que l'un et l'autre pensent, s'ils en parlent entre eux", commente Emmanuel Darley dans une note de programme.

On sourit d'abord en voyant apparaître Jean-Claude Dreyfus en femme, puis rapidement on est pris par le pathétique de la situation du personnage, qui est reconnu lorsqu'il revient dans la localité de son enfance, mais suscite des chuchotements et n'est pas admis comme femme, à une exception près.

Le texte d'Emmanuel Darley n'est pas seulement un monologue à la première personne souligné par les improvisations de Philippe Thibault à la contrebasse, le tout mis en scène par Michel Didym.

Marie-Pierre, avec force mimiques, se met aussi dans la peau et la voix de son père, qui continue à l'appeler Jean-Pierre et sort en maintenant ses distances avec lui (elle), chaque mardi, pour les courses hebdomadaires au Monoprix.

La fin du personnage imaginée par l'auteur est aussi pathétique qu'a été son existence d'individu condamné à rester en marge de la société.

> Voir un extrait vidéo du spectacle :

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