Le proviseur précise avoir été suspendu de ses fonctions à la date du 20 octobre, traduit devant une commission paritaire nationale disciplinaire le 9 décembre, avant que le ministre ne prenne sa décision notifiée le 9 janvier.

"Cette décision est disproportionnée dans la mesure où il est exceptionnel ou atypique d'être révoqué alors qu'il n'y a pas de traduction au pénal. C'est une décision administrative infamante", a déclaré l'intéressé à l'AFP.

Le proviseur aujourd'hui révoqué soutient qu'il n'y avait rien de pornographique ni d'obscène dans ses écrits : pas de nudité frontale, pas de sexe en érection, pas de couple en action, selon ses dires. "Je parlais de mon homosexualité, de ma vie personnelle ou sentimentale, je ne parlais pas de ma vie sexuelle" ajoute-t-il avant de préciser avoir déposé un recours gracieux auprès du ministre de l'Education, pour que celui-ci revienne sur sa décision, en tenant compte de ses états de service.

Cet homme, qui n'a plus ni salaire ni de logement de fonction, ne peut plus à l'avenir être fonctionnaire, n'a pas droit aux Assedic (en tant que fonctionnaire) et ne disposera plus que du RMI. Il a précisé qu'il comptait déposer un recours contentieux devant le tribunal administratif si on ne lui donnait pas gain de cause.

Mis en ligne le 18/01/06