à Paris, 1 gay séropo sur 5 ignore son statut - Enquête Prévagay

Enquête Prévagay

À Paris, 1 gay séropo sur 5 ignore son statut

Les résultats préliminaires de Prévagay, l'enquête de prévalence de la séropositivité au VIH chez les gays parisiens fréquentant des lieux de convivialité font apparaître un taux important d'ignorance de son statut sérologique.

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Mis en ligne le 23/11/2009

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L'institut de veille sanitaire (InVS) publie les résultats préliminaires de Prévagay, l'enquête de prévalence de la séropositivité au VIH chez les hommes fréquentant des lieux de convivialité gay à Paris.

L'étude, qui associe l'InVS avec le Syndicat national des entreprises gaies et l’Agence nationale de recherche sur le sida, a été menée du 28 avril au 6 juin 2009 dans une série d’établissements parisiens volontaires fréquentés par des clientèles variées et n'offrant pas systématiquement des opportunités de consommation sexuelle (bars, saunas, backrooms).


Au total, 917 hommes approchés dans neuf saunas ou backrooms et cinq bars ont accepté de participer à l'enquête, qui comprenait un test VIH et un questionnaire. Sur les 886 tests et questionnaires validés, 157 participants ont été diagnostiqués séropositifs pour le virus du sida, soit 17,7%.

Ces hommes possédaient un niveau d'étude élevé, étaient majoritairement nés en France, et déclaraient un nombre important de partenaires sexuels masculins occasionnels (26% plus de 50 partenaires dans les 12 derniers mois). 57% déclaraient avoir eu au moins une pénétration anale non protégée dans cette période.

Parmi ces hommes séropositifs, 20% méconnaissaient leur séropositivité. Ces hommes sont en moyenne plus jeunes que ceux qui connaissaient leur séropositivité, avec un âge médian de 37 ans (contre 41 ans). 22% n'avaient jamais eu recours au test de dépistage VIH dans leur vie.

Face à ces nouvelles données, Aides appelle au renforcement de la mobilisation pour la prévention de la transmission du VIH/sida avec les gays et les bisexuels.
"Il est nécessaire de poursuivre et développer des actions spécifiques et variées de prévention permettant de toucher les gays, estime l'association. Notamment, le renforcement des actions de proximité sur les lieux de socialisation gay et celles facilitant l'accès au dépistage répété du VIH pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes".

L'association rappelle qu'elle met en oeuvre depuis fin 2007 des dispositifs de dépistage rapide du VIH (qui permettent une remise du résultat dans la demi-heure) dans un cadre non-médicalisé.

"La poursuite de ces actions hors du cadre de la recherche suppose que le gouvernement prenne ses responsabilités en autorisant en pratique courante l’utilisation des tests rapides par des acteurs non médicaux formés, comme les militants d’associations de lutte contre le sida et/ou LGBT ou si besoin par les médecins en consultation", souligne Aides.

Mis en ligne le 17/11/2009

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