La Haute cour de Delhi critique le gouvernement indien en l'accusant d'utiliser des arguments "inadéquats" pour motiver sa décision de maintenir la loi interdisant les rapports homosexuels.
La justice estime que les arguments fournis relève de la doctrine religieuse et exige désormais des éléments scientifiques plus tangibles à ses yeux.

Le 26 septembre, le gouvernement indien s'est prononcé contre l'abrogation de la législation réprimant l'homosexualité, après un débat agité en son sein où cohabitent partisans de la dépénalisation - notamment en raison de la lutte contre le sida et ceux de la criminalisation des relations homosexuelles qui veulent maintenir la loi en l'état.

La Haute Cour de justice de Delhi examine depuis plusieurs mois la possibilité d'une abrogation de la loi bannissant les relations homosexuelles en Inde et avait sollicité l'avis du gouvernement avant de rendre son propre avis sur la question.

La position du gouvernement n'est qu'un élément dans le dossier que traite la justice indienne et la demande de "preuves scientifiques" justifiant le bannissement des rapports homosexuels atteste du fait que celle-ci cherche à orienter ses conclusions vers la levée de cette interdiction.

Mis en ligne le 16/10/2008