Hier 18 juin, comparaissaient devant la 8e chambre du Tribunal Correctionnel de Lyon les deux prévenus jugés pour violences volontaires en réunion suite à une plainte de Jérémy, victime d'une agression à caractère homophobe dans la nuit du mercredi 31 octobre au jeudi 1er novembre 2007.

Lors de cette audience, l'avocat de Jérémy et de l'association Lesbian and Gay Pride de Lyon, Gabriel Versini a demandé un renvoi de l'affaire aux fins de faire délivrer une citation directe pour infraction volontaire avec deux circonstances aggravantes, pour violences en réunion et en raison de l'orientation sexuelle de la victime.

L'avocat a fait part du mécontentement de la victime et de la Lesbian and Gay Pride qui se sont dit "profondément étonnés et choqués" d'apprendre que la circonstance aggravante d'homophobie n'avait pas été retenue par le Parquet de Lyon, malgré le caractère incontestable des injures homophobes qui ont été proférées au moment de l'agression.
Le Tribunal correctionnel de Lyon leur a donné raison; son président a fait droit à la requête des demandeurs et a renvoyé cette affaire pour permettre d'examiner la demande de requalification des faits.

La Lesbian and Gay Pride de Lyon se félicite de cette décision "empreinte de sagesse". "Nous considérons qu'il s'agit d'un désaveu infligé au Parquet, explique David Souvestre, son président, qui dénonce le "laxisme" de la part du Parquet de Lyon dans le traitement des plaintes liées à un problème d'homophobie. La LGP Lyon veut interpeller la ministre de la Justice, Rachida Dati, à ce sujet.

Mis en ligne le 19/06/08