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Les dépistages insuffisants chez les populations à risque

Les dépistages du virus du sida en France sont "insuffisants" chez les populations à risque, ont déploré mardi plusieurs chercheurs lors d'une table-ronde sur la recherche et la prévention du VIH à l'hôpital Henri Mondor de Créteil.

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Mis en ligne le 08/12/2009

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Selon ces chercheurs, qui s'exprimaient devant la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, en présence de Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008, un effort particulier doit être réalisé pour faire baisser le nombre de contaminations chez ces populations.

"La France est le pays où il y a le plus de dépistages réalisés par rapport au nombre d'habitants. Mais paradoxalement, il n'y en a pas assez d'effectués auprès de certaines personnes plus concernées", a souligné le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS).

"Le problème, ce n'est pas tant le nombre de dépistages que le nombre de dépistages par rapport au risque", a ajouté Jean-Marie Legall, responsable de projets de recherche au sein de l'association Aides, en relevant les forts taux de contamination existant au sein de la communauté homosexuelle.

"En moyenne, 60% des gays effectuent un dépistage tous les deux ans. C'est à la fois beaucoup et pas assez, au regard de la prévalence du sida chez ces populations", a-t-il souligné.

Reconnaissant que la question était souvent "tabou", Valérie Pécresse a admis la nécessité de "cibler les populations à risque" lors des campagnes de prévention.

Selon les autorités sanitaires, les homosexuels masculins sont la population la plus touchée par le sida, avec un nombre de contaminations estimé 200 fois supérieur à celui observé chez les personnes hétérosexuelles.

Le futur plan VIH/IST (infections sexuellement transmissibles), attendu pour la fin du premier trimestre 2010, devrait intégrer les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) pour un meilleur dépistage en élargissant notamment le recours aux tests de dépistage rapide réclamés de longue date par les associations de lutte contre le sida.

Mis en ligne le 02/12/2009

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